Chère madame,
Je suis sincèrement désolé d'apprendre la situation que vous traversez. Vos préoccupations sont entièrement légitimes, et votre priorité, qui est de protéger votre fils, est la bonne. Il est crucial d'agir rapidement et de manière structurée.
Doit-on consulter un autre pédopsychiatre ?
La pédopsychiatre a raison sur un point : à 4 ans, les propos d'un enfant ne sont pas une preuve juridique en soi pour une accusation de violence. Cependant, son avis professionnel sur l'état psychologique de votre fils est, lui, une preuve essentielle.
Je vous conseille de continuer les consultations avec la même pédopsychiatre, ou d'en consulter une autre si vous préférez. L'important est d'avoir un suivi régulier et de demander à chaque consultation un certificat médical détaillé. Ce document ne portera pas sur les propos de l'enfant, mais sur l'évaluation clinique de son état : ses crises d'angoisse, ses troubles du comportement, et le lien de causalité que la professionnelle établit entre cet état et la rupture avec son père ou les violences dont il parle. Ces certificats sont des preuves irréfutables pour un juge.
Faut-il déposer plainte ?
Oui, vous devez le faire. L'accusation de votre fils : « Papa méchant, il m’a frappé » est une allégation de violences physiques. En tant que mère, il est de votre devoir de protéger votre enfant en signalant cette situation aux autorités.
Rendez-vous au commissariat de police ou à la gendarmerie pour déposer une plainte contre le père pour violences.
Même si l'enfant est trop jeune pour témoigner de manière officielle, votre plainte ouvre une enquête. Le simple fait d'avoir déposé plainte est un élément de dossier extrêmement important pour toute procédure future.
Comment suspendre les visites médiatisées ?
Vous ne pouvez pas suspendre seule les visites, même médiatisées, car cela irait à l'encontre d'une éventuelle décision de justice et pourrait se retourner contre vous. Seul un Juge aux affaires familiales (JAF) a le pouvoir de modifier ou de suspendre un droit de visite.
La procédure à suivre est la suivante :
Saisissez le JAF en urgence : Vous devez déposer une requête en référé auprès du JAF pour demander une suspension provisoire du droit de visite du père.
Présentez les preuves : Votre dossier doit être extrêmement bien documenté. Vous devez y inclure :
Les certificats de la pédopsychiatre qui attestent des crises d'angoisse de votre fils.
Les messages du père qui remettent en cause sa paternité, prouvant son désintérêt.
Les preuves de sa non-présence depuis janvier 2025 (SMS, mails, etc.).
Le récépissé du dépôt de votre plainte pour violences.
Les solutions concrètes
Contactez un avocat spécialisé en droit de la famille. C'est l'étape la plus importante. Un avocat saura rédiger la requête au JAF, présenter les preuves de manière efficace et vous défendre.
Continuez à accumuler les preuves : Poursuivez le suivi avec la pédopsychiatre, conservez tous les messages du père et notez toutes les dates clés (absence, appels...).
Poursuivez le recouvrement via l'ARIPA : N'oubliez pas de relancer l'ARIPA pour qu'ils poursuivent le père pour la pension alimentaire non payée.
Votre situation est difficile, mais vous avez des droits et des moyens légaux pour protéger votre fils. Agissez rapidement en saisissant la justice avec l'aide d'un avocat.
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