Chère madame,
Votre inquiétude est tout à fait légitime. Filmer une personne, en particulier un mineur, sans son consentement est une atteinte à la vie privée qui est très encadrée par la loi.
Le droit à l'image et à la vie privée
En France, le droit à l'image est un droit fondamental, protégé par l'article 9 du Code civil.
Filmer dans un lieu public : Si votre fils se trouvait sur la voie publique, le fait d'être filmé ne constitue pas une atteinte à la vie privée, sauf si la personne est la cible principale de l'enregistrement et que cela est fait dans un but malveillant.
Filmer un lieu privé : Si votre voisine a filmé à l'intérieur de votre propriété (même devant votre portail, si celui-ci est considéré comme la limite de votre terrain), c'est une violation de votre domicile et de votre vie privée, punissable par la loi.
Dans tous les cas, le fait que la personne filmée soit un mineur rend la situation plus grave. La captation et la diffusion d'images d'un mineur sans l'autorisation de ses représentants légaux (vous et votre mari) sont formellement interdites.
La question de l'absence de preuve
Vous soulignez que vous n'avez pas de preuve. C'est un point crucial : sans preuve, il est très difficile d'engager une action en justice.
C'est pourquoi la première démarche de votre mari, qui est de demander des explications, est la bonne.
La meilleure démarche à suivre
Le dialogue apaisé : La première chose à faire est de parler calmement avec votre voisine. Il s'agit de comprendre pourquoi elle a filmé. Peut-être pensait-elle que la conduite de votre fils était dangereuse ou qu'elle ne savait pas qu'il s'agissait de votre fils. Votre mari peut lui expliquer que ce genre d'acte est une atteinte à la vie privée et demander si elle a conservé l'enregistrement, avec la requête de le supprimer.
En cas de refus : Si le dialogue échoue, vous devrez envoyer une lettre de mise en demeure par courrier recommandé avec accusé de réception. Dans cette lettre, vous rappelez les faits et vous exigez la suppression de la vidéo.
Action en justice : Si le problème persiste et que vous parvenez à réunir des preuves (témoignage de votre fils, ou si elle continue de filmer), vous pourrez déposer une plainte pour atteinte à l'intimité de la vie privée auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie.
En conclusion, votre voisine n'a pas le droit de filmer votre fils, surtout s'il se trouvait dans l'enceinte de votre propriété et s'il s'agit d'un mineur. Cependant, le recours à la justice nécessite des preuves. La meilleure approche reste d'abord le dialogue pour tenter de régler le conflit à l'amiable.
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il y a 2 jours
merci pour votre réponse mais mon fils est majeur
il y a 2 jours
Dans ce cas, la situation reste encadrée par le droit à l’image et à la vie privée, mais sans les protections spécifiques liées à la minorité.
Si votre fils est majeur, il est le seul titulaire de ses droits à l’image : c’est donc à lui — et non à vous — d’agir pour faire valoir ses droits.
Lieu public : si le film a été réalisé sur la voie publique, la captation n’est pas forcément illégale, sauf si votre fils est clairement la cible et que l’usage prévu est malveillant (harcèlement, diffamation…).
Lieu privé : filmer à l’intérieur d’une propriété privée (y compris jardin, cour, ou même juste derrière un portail) sans autorisation peut constituer une atteinte à la vie privée (article 226-1 du Code pénal).
En pratique, si votre fils souhaite agir :
Il peut demander directement à la voisine la suppression de la vidéo.
En cas de refus, il peut lui adresser une mise en demeure écrite.
Si le problème persiste, il pourra déposer plainte pour atteinte à la vie privée ou harcèlement, selon le contexte et les preuves disponibles.
Merci d’indiquer ma réponse comme résolue si cela vous convient.
il y a 2 jours
Merci pour cette précision. Le fait que votre fils soit majeur change l'approche juridique de la situation.
Le droit à l'image et le respect de la vie privée sont des droits fondamentaux en France, protégés par l'article 9 du Code civil.
Le consentement : Votre fils, en tant qu'adulte, est le seul à détenir le droit de consentir à la captation et à l'utilisation de son image. Personne ne peut le filmer sans son autorisation, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de votre propriété.
La violation : Si l'enregistrement a eu lieu alors que votre fils se trouvait dans un lieu privé (par exemple, dans votre cour après avoir franchi le portail), il s'agit d'une violation de son droit à la vie privée et de votre domicile. Si la vidéo a été faite alors qu'il était sur la voie publique, cela reste une atteinte à son droit à l'image s'il était le sujet principal de la vidéo, car cela a été fait sans son consentement.
Le fait qu'il soit majeur signifie que toute démarche juridique doit être faite par lui. Vous et votre mari pouvez bien sûr le soutenir, mais c'est à lui qu'appartient la décision d'agir.
La bonne démarche à suivre
Votre mari a raison de vouloir une explication, c'est la meilleure première étape. L'objectif de cette conversation n'est pas de créer un conflit, mais de résoudre le problème à l'amiable.
Parlez-en calmement : Votre mari peut approcher la voisine et lui demander pourquoi elle a filmé. Il peut lui expliquer que votre fils est majeur et que cela constitue une atteinte à son droit à l'image. Il faut lui demander si elle a conservé la vidéo et la prier de la supprimer.
Rassemblez des preuves (si nécessaire) : Si la voisine refuse de coopérer ou si l'incident se répète, votre fils pourrait avoir besoin de preuves pour engager une action.
Mise en demeure : Si le dialogue échoue, votre fils peut lui envoyer une lettre de mise en demeure par courrier recommandé avec accusé de réception pour lui demander de cesser ces agissements et de supprimer la vidéo.
En conclusion, votre fils a le droit de ne pas être filmé sans son autorisation. La bonne approche est de commencer par une conversation avec votre voisine pour obtenir la suppression de la vidéo. Si elle refuse, la démarche juridique appartient alors à votre fils.
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il y a 2 jours
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