Résidence exclusive

Sujet initié par PtiteLia, il y a 2 jours - 279 vues

Bonjour,

Au vu des éléments que vous décrivez, il existe effectivement des chances sérieuses d'obtenir la résidence exclusive de votre enfant. L'absence prolongée du père, le défaut de reconnaissance du second enfant, les violences passées constatées, l'âge très jeune de l'enfant et l'absence totale de lien actuel sont des éléments déterminants pour le juge, dont la seule boussole reste l'intérêt supérieur de l'enfant.

Le juge peut parfaitement décider de suspendre temporairement tout droit de visite, y compris médiatisé, si cela apparaît nécessaire à la protection psychologique de l'enfant. Cette solution est retenue lorsque la reprise de contact présente un risque ou lorsque l'enfant n'a aucun repère avec le parent concerné. Les troubles que vous décrivez, notamment l'angoisse de séparation et les manifestations de détresse, peuvent être pris en compte, surtout s'ils sont appuyés par des éléments médicaux ou psychologiques.

Il est également possible, et assez fréquent dans ce type de situation, que le juge mette en place des droits de visite progressifs et médiatisés, sur une durée de plusieurs mois, voire plus longue, avant d'envisager une évolution. Rien n'oblige le juge à accorder rapidement un droit de visite classique. Une reprise graduée, encadrée et conditionnée au comportement du père est juridiquement tout à fait envisageable.

Enfin, le fait que le père se manifeste tardivement par l'intermédiaire d'un avocat ne joue pas automatiquement en sa faveur. Le juge examinera surtout la réalité de son investissement passé et présent, ainsi que sa capacité à respecter l'équilibre et la sécurité affective de l'enfant.

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