Bonjour,
Début novembre, un homme âgé de 28 ans, médecin interne originaire de Tunisie et probablement muni uniquement d'un titre de séjour, a emménagé à côté de ma porte.
Au début, il s'est montré très sociable. La deuxième fois, il m'a demandé de l'aide. Je suis allée chez lui, et il m'a fait des attouchements et des bisous. Je suis partie.
Par la suite, j'avoue m'être montrée très naïve et incohérente dans mon comportement. J'ai une très faible estime de moi et je vis un isolement social. Je n'ai que ma mère et mes deux amies d'Internet. J'ai l'impression d'avoir été une cible idéale pour lui, mais je ne sais pas.
Il m'a ensuite dit que je lui plaisais et qu'il voulait apprendre à me connaître. Je lui ai laissé le bénéfice du doute et j'ai fini par me convaincre que j'en faisais trop.
Par la suite, à deux reprises, il a essayé d'aller contre mon consentement. La première fois, il s'est frotte sexe contre sexe de manière brutale, allant même jusqu'à me plaquer contre le mur pour continuer. J'essayais de le repousser et de lui dire de se contrôler, mais il ne m'écoutait pas. La deuxième fois, je suis allée chez lui, car il voulait qu'on parle. Je me suis dit une nouvelle fois que j'abusais et que ce n'était peut-être rien. J'ignore pourquoi, mais j'ai décidé de rester chez lui.
À 3 h du matin, il m'a plaquée sur son lit, m'a bloquée et a introduit son sexe entre mes fesses pour se frotter. Plus tard, il s'est frotté entre mon sexe de devant et a tenté de me pénétrer par derrière. Je n'arrivais plus à parler, j'étais comme paralysée. Mais j'ai fini par réussir à dire que je n'étais pas prête. Il a répondu :
« Oh, mais ce n'est pas grave, on s'en fiche. »
Je suis ensuite allée au planning familial pour prendre la pilule par précaution et expliquer ma situation. Ils m'ont dit que tant que je n'avais pas clairement exprimé mon consentement, c'était une agression sexuelle et que je devrais porter plainte.
Mais est-ce que ma plainte sera prise au sérieux? Est-ce qu'il y a un motif légitime pour que je porte plainte dans mon histoire? J'ai aussi peur que ça se retourne contre moi, et je n’ai pas les moyens de me payer un avocat.
Je précise aussi que je lui ai demandé des excuses, que j'ai réussi à obtenir difficilement (j'ai dû le menacer d'aller voir la police). Je comptais m'arrêter là pour éviter de créer des problèmes, et il était convenu que nous nous ignorions. Mais pas plus tard que tout à l'heure, il est revenu me parler, comme pour me provoquer.
Merci de vos réponses