Bonjour,
La situation que vous décrivez relève d’une **carence administrative** qui n’est pas isolée, notamment pour les demandes de **regroupement familial**. Vous disposez de **plusieurs recours juridiques et administratifs** pour obliger la préfecture de l’Isère à instruire votre demande.
Voici ce que vous pouvez faire :
1. **Saisine du préfet par courrier recommandé**
Adressez une **mise en demeure formelle** à la préfecture, en recommandé avec accusé de réception, rappelant :
– la date du dépôt de votre demande,
– l’absence de réponse au-delà du délai légal de **6 mois** (article R. 431-10 du CESEDA),
– que ce silence équivaut légalement à une décision implicite de rejet,
– que vous exigez une décision explicite sous 15 jours.
2. **Saisine du tribunal administratif de Grenoble – recours pour excès de pouvoir**
– Si 6 mois se sont écoulés depuis votre dépôt, vous pouvez saisir le **tribunal administratif de Grenoble** pour **faire annuler le rejet implicite** et obtenir une injonction à la préfecture de statuer.
– Vous pouvez également former un **référé "mesures utiles"** si vous prouvez une **urgence particulière** (réunification d’un enfant, logement menacé, santé, etc.).
3. **Saisine du Défenseur des droits**
Déposez une plainte gratuite sur **defenseurdesdroits.fr** pour dénoncer **la carence persistante de la préfecture**. Cette autorité peut intervenir en urgence et appuyer votre demande.
4. **Appui d’un avocat ou d’une association**
Sollicitez une **association spécialisée (Cimade, GISTI, LDH)** ou un avocat en droit des étrangers. Ils peuvent **formuler le recours en votre nom**, et ajouter une **demande d’astreinte financière** en cas de refus persistant.
Résumé :
– Vous avez **le droit d’obtenir une réponse dans un délai de 6 mois**.
– Au-delà, vous pouvez engager **un recours contentieux**.
– Les refus implicites peuvent être **contestés comme les refus écrits**.
Merci de valider ma réponse.
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus