Bonjour ,
Non, l'assurance GAN ne peut généralement pas revenir unilatéralement sur sa proposition de rachat du véhicule après que vous l'ayez acceptée.
Leur argument selon lequel l'absence de l'acte de cession les dégagerait de tout engagement est fragile juridiquement.
En droit français (article 1113 du Code civil), un contrat est formé dès la rencontre d'une offre et d'une acceptation.
Dans votre cas, l'e-mail de l'expert du 21 mai 2025 constitue une offre de rachat ferme, et votre e-mail de réponse du 23 mai 2025 constitue une acceptation claire et non équivoque.
À ce moment précis, un accord contractuel a été formé entre vous et l'assureur pour le rachat du véhicule.
Les échanges d'e-mails sont reconnus comme des preuves écrites valables en justice pour la formation d'un contrat.
L'acte de cession est le document qui formalise le transfert de propriété du véhicule et permet les démarches administratives (carte grise). Il est une étape d'exécution du contrat de rachat déjà formé par l'accord du 23 mai, et non une condition nécessaire à sa formation. Le fait que GAN n'ait pas envoyé cet acte est une défaillance de leur part dans l'exécution de l'accord.
Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi (article 1104 du Code civil). Revenir sur une offre acceptée après des mois d'attente et des relances, sous prétexte d'un document qu'ils devaient eux-mêmes fournir, peut être considéré comme de la mauvaise foi.
Vous pouvez donc :
Adressez immédiatement une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) au siège de GAN (et copie à l'expert), rappelant l'offre du 21 mai, votre acceptation du 23 mai, et le caractère ferme de cet accord.
Exigez la transmission immédiate de l'acte de cession et le paiement des indemnités, sous peine de poursuites judiciaires.
En parallèle, si la situation ne se débloque pas rapidement, saisissez le Médiateur de l'Assurance. C'est une voie amiable et gratuite qui peut être très efficace.
Si l'assureur persiste dans son refus, un avocat spécialisé en droit des assurances pourra vous conseiller sur une éventuelle action en justice pour forcer l'exécution de l'accord et demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi (immobilisation du véhicule, stress, etc.).
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 21 heures
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