Bonjour,
Je comprends parfaitement votre détresse et votre souhait d'aider votre fils. C'est une situation très difficile et il est tout à fait louable que vous cherchiez des solutions pour son bien-être.
Votre fils de 15 ans exprime clairement son mal-être et son refus d'aller chez son père en raison de la consommation d'alcool de ce dernier et du non-respect des engagements. Le fait qu'il se rende malade et vous demande de ne plus le forcer est un signal d'alarme très important.
Voici les démarches que vous pouvez envisager pour aider votre fils et protéger ses droits :
Prioriser le bien-être de votre fils :
Écoutez-le attentivement : Continuez à parler avec lui, à valider ses sentiments et à le rassurer. Il est essentiel qu'il se sente écouté et cru.
Ne le forcez plus s'il se rend malade : Si l'aller chez son père provoque un tel mal-être physique et psychologique, il est préférable de ne plus le forcer pour le moment. Sa santé mentale et physique est primordiale.
Soutien psychologique pour votre fils : Proposez-lui de consulter un psychologue ou un thérapeute pour adolescents. Un professionnel pourra l'aider à exprimer ses émotions, à gérer cette situation conflictuelle et à trouver des stratégies pour faire face. C'est un espace neutre où il pourra parler librement.
Agir sur le plan légal (malgré le jugement de 2022) :
Consultez un avocat spécialisé en droit de la famille : C'est la première étape indispensable. Malgré le jugement de 2022, la situation a évolué et les conditions de l'exercice du droit de visite et d'hébergement ne sont plus respectées, mettant en péril le bien-être de votre fils.
Modification du jugement du JAF : Vous pouvez demander une modification du jugement du JAF (Juge aux Affaires Familiales) en raison de faits nouveaux et graves :
Non-respect des engagements du père : La promesse non tenue concernant l'alcool en présence de l'enfant.
Mise en danger du bien-être de l'enfant : La consommation d'alcool du père, le fait qu'il ne s'occupe pas de votre fils (écrans, jeux inappropriés), et le mal-être exprimé par votre fils.
Menaces sur la pension alimentaire : Le chantage à la pension est illégal et doit être rapporté.
Demandes possibles au JAF : L'avocat pourra vous conseiller sur les demandes à formuler, qui pourraient inclure :
La suspension temporaire ou la modification du droit de visite et d'hébergement (par exemple, un droit de visite en milieu neutre, ou sans hébergement, ou sous conditions strictes).
La mise en place d'une expertise psychologique ou sociale pour évaluer la situation et les capacités parentales du père.
Une injonction au père de respecter ses obligations parentales et financières.
Rassemblez des preuves :
Notez toutes les dates et heures où votre fils refuse d'aller chez son père, les raisons qu'il invoque.
Les messages ou preuves des menaces du père concernant la pension alimentaire.
Toute preuve de la consommation d'alcool du père en présence de votre fils (si possible, sans mettre votre fils en danger).
Les témoignages de votre fils (qui pourra être entendu par le juge s'il le souhaite, avec un avocat ou une personne qualifiée).
La pension alimentaire :
La pension alimentaire est une obligation légale envers l'enfant, et non envers vous. Le père ne peut pas menacer de ne plus la payer sous prétexte que votre fils ne veut plus venir.
Si le père cesse de payer, vous devrez saisir le JAF ou les services de recouvrement des pensions alimentaires (CAF/ARIPA) pour faire exécuter le jugement. Votre avocat pourra vous guider.
La médiation (avec prudence) :
Même si la précédente tentative avec une éducatrice a été difficile, une médiation familiale avec un médiateur professionnel et neutre pourrait être envisagée, mais seulement si vous estimez que le père est prêt à s'engager dans une démarche constructive et s'il reconnaît les problèmes. Si le conflit est trop intense ou si le père est dans le déni, cela pourrait être contre-productif. Votre avocat pourra vous conseiller sur la pertinence d'une nouvelle médiation.
En résumé, les étapes clés sont :
Soutien psychologique pour votre fils.
Consultation rapide d'un avocat pour envisager une modification du jugement du JAF et protéger les droits de votre fils et les vôtres.
Documentation précise de tous les incidents et menaces.
C'est un combat difficile, mais vous n'êtes pas seule et il existe des recours pour protéger votre fils. Ne culpabilisez pas de ne plus vouloir le forcer, vous agissez en mère responsable qui protège son enfant.
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