Bonjour,
Votre question est très urgente et la situation que vous décrivez est problématique au regard de la réglementation Schengen.
Il est impératif de bien distinguer la période de validité du visa (4 mois dans votre cas) et la durée du séjour autorisée (30 jours). La personne a dépassé la durée de séjour autorisée, ce qui constitue une violation de la réglementation Schengen, même si le visa est toujours techniquement "valide" pour l'ensemble de la période d'utilisation.
1. Risques pour la personne à la Police aux Frontières (PAF) en rentrant
Oui, la personne risque d'avoir de sérieux problèmes à la PAF en quittant le territoire Schengen.
Dépasser la durée de séjour autorisée (l'overstay) est une infraction grave. Voici les conséquences possibles :
Enregistrement de l'infraction : Le dépassement sera enregistré dans le Système d'Information Schengen (SIS). Cet enregistrement rendra très difficile l'obtention de futurs visas Schengen.
Amende : Une amende administrative peut être prononcée au moment du départ. Son montant dépend de la durée du dépassement et des autorités locales.
Interdiction de territoire / Interdiction de retour sur le territoire Schengen : C'est la conséquence la plus grave et la plus fréquente. La personne peut se voir notifier une interdiction de revenir dans l'espace Schengen pour une durée déterminée (généralement de 1 à 5 ans, mais pouvant aller au-delà pour des dépassements importants). Cette interdiction s'applique à tous les pays de l'espace Schengen.
Difficultés pour de futurs visas : Même sans interdiction formelle, le fait d'avoir commis un overstay rendra l'obtention de tout futur visa (Schengen ou pour d'autres pays) extrêmement compliquée, car l'historique de non-respect des règles de séjour sera visible par les consulats.
Rapatriement forcé : Dans les cas les plus graves ou pour des dépassements très longs, une mesure de rapatriement forcé peut être décidée, avec un accompagnement jusqu'à l'avion et une inscription dans le SIS.
La PAF est très vigilante sur le respect des durées de séjour.
2. Risques pour la personne qui a fait la prise en charge financière et l'attestation d'accueil
Oui, la personne qui a fourni l'attestation d'accueil et la prise en charge s'expose également à des risques, bien que les conséquences soient généralement moins lourdes et directes que pour le visiteur.
Responsabilité financière : En signant l'attestation d'accueil et la prise en charge financière, l'hôte s'engage à subvenir aux besoins du visiteur pendant son séjour et, le cas échéant, à prendre en charge les frais de rapatriement si la personne venait à être défaillante (sans ressources) ou si elle faisait l'objet d'une mesure d'éloignement.
Bien qu'il soit rare que les frais de rapatriement soient directement réclamés, l'engagement existe.
Le code de l'entrée et du séjour des étrangers (CESEDA) prévoit des sanctions civiles pour l'hébergeant.
Difficultés pour de futures attestations d'accueil : Le principal risque pour l'hôte est que la préfecture ou la mairie refuse d'émettre de futures attestations d'accueil pour d'autres visiteurs, car il sera considéré comme une personne n'ayant pas veillé au respect de la réglementation par le visiteur qu'il a accueilli. Cela peut sérieusement compliquer ses démarches futures pour inviter de la famille ou des amis.
Pas de risque pénal direct (en général) : En l'absence de preuve de complicité active dans l'organisation de l'overstay (c'est-à-dire si l'hôte n'a pas délibérément aidé la personne à se maintenir illégalement en France ou à contourner la loi), l'hôte ne risque généralement pas de poursuites pénales pour "aide au séjour irrégulier" pour le simple fait que son invité a dépassé la durée de séjour. Cette infraction vise des actes plus actifs d'aide au maintien irrégulier.
Conclusion et recommandation urgente
La personne doit quitter le territoire Schengen le plus rapidement possible pour minimiser la durée du dépassement. Plus la durée de l'overstay est longue, plus les conséquences (notamment l'interdiction de territoire) risquent d'être sévères.
Il est crucial de comprendre que même avec une prise en charge financière et une attestation d'accueil, la durée de séjour de 30 jours ne doit pas être dépassée. C'est une obligation stricte des visas de court séjour.
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il y a 17 heures
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