Bonjour,
C'est une situation délicate et stressante, d'autant plus avec un régime fiscal spécifique comme celui des impatriés et une échéance proche. Voici les étapes à suivre pour maximiser vos chances de résoudre ce problème :
1. Agir immédiatement et formellement auprès de votre ancien employeur
Les relances par mail, bien qu'utiles pour la preuve, n'ont pas la même valeur qu'une démarche formelle.
Envoyez une Lettre Recommandée avec Accusé de Réception (LRAR) à votre ancien employeur. C'est essentiel, car elle constitue une preuve légale de votre demande et de sa date de réception.
Dans cette lettre, indiquez clairement :
Vos coordonnées et celles de l'entreprise.
La référence de votre ancien contrat de travail.
La nature exacte de l'attestation demandée par l'administration fiscale (précisez son nom, son but, et si possible, la base légale de cette demande si l'administration vous l'a fournie).
La raison pour laquelle vous avez besoin de cette attestation (justification de votre régime d'impatrié auprès de l'administration fiscale française).
Le délai impératif du 18 août qui vous est imparti par l'administration.
Mentionnez toutes vos tentatives précédentes de contact (mails non suivis d'effet).
Demandez l'envoi de cette attestation sans délai et informez-les des conséquences pour vous si ce document n'est pas fourni (remise en cause du régime fiscal d'impatrié, ce qui implique un redressement fiscal).
Conservez précieusement une copie de cette lettre et l'accusé de réception.
2. Informer l'administration fiscale de vos démarches
Il est crucial de montrer à l'administration fiscale que vous êtes de bonne foi et que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour obtenir le document.
Contactez le service fiscal qui vous a demandé l'attestation.
Par écrit (message via votre espace personnel impots.gouv.fr ou LRAR) : Expliquez la situation. Informez-les de la difficulté que vous rencontrez avec votre ancien employeur.
Joignez la preuve de vos démarches : Fournissez-leur une copie de la LRAR que vous avez envoyée à votre ancien employeur, ainsi que des captures d'écran de vos relances par mail.
Demandez un délai supplémentaire : Expliquez que vous avez lancé une démarche formelle et que vous avez besoin de temps pour que l'ancien employeur réagisse. Demandez une prolongation du délai (par exemple, de 15 jours à 1 mois après le 18 août).
Demandez des solutions alternatives : Interrogez-les sur la possibilité de fournir des documents alternatifs qui pourraient attester de la même information (par exemple : anciens contrats de travail à l'étranger, bulletins de salaire de l'ancien employeur, attestations de banque prouvant des virements de l'ancien employeur, visa de travail ou permis de séjour à l'étranger, voire une déclaration sur l'honneur si aucune autre preuve n'est possible, accompagnée de documents indirects). C'est une question très importante à poser.
3. Les conséquences si l'attestation n'est pas fournie
Si vous ne pouvez pas fournir le document demandé et que l'administration fiscale ne vous accorde pas de délai supplémentaire ou n'accepte pas de preuves alternatives, le régime fiscal des impatriés pourrait vous être refusé ou remis en cause.
Cela signifierait que vos revenus seraient imposés selon le régime fiscal de droit commun, ce qui entraînerait un redressement fiscal et, potentiellement, des intérêts de retard.
Si cela arrive, et que vous pouvez prouver que l'absence du document est due uniquement à la faute de votre ancien employeur (grâce à vos LRAR et à la communication avec l'administration fiscale), vous pourriez envisager de vous retourner contre lui pour obtenir réparation du préjudice subi (le surplus d'impôt que vous auriez à payer).
4. Recours éventuel contre l'ancien employeur (si nécessaire et après le 18 août)
Si, malgré la LRAR et l'intervention de l'administration fiscale, votre ancien employeur ne coopère toujours pas, vous pourriez être contraint d'envisager une action en justice.
Saisine du Conseil de Prud'hommes en référé : C'est une procédure d'urgence qui permet d'obtenir du juge une ordonnance enjoignant à l'employeur de vous délivrer le document sous astreinte (pénalité financière par jour de retard). C'est un recours lourd, mais souvent efficace.
En synthèse :
LRAR urgente à l'ancien employeur avec copie à l'administration.
Communication proactive avec l'administration fiscale pour expliquer, demander délai et alternatives.
Anticiper les conséquences et préparer un éventuel recours ultérieur contre l'ancien employeur si le régime est perdu de leur fait.
Faites preuve de réactivité et de méthode. Ces démarches formelles sont votre meilleure protection.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 3 jours
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus