Bonsoir,
Je comprends votre détresse. Se retrouver dans une telle situation, sans explication claire, est très angoissant. Le silence de l'employeur est, hélas, une procédure classique dans ce genre de situation, mais cela ne signifie pas que vous n'avez aucun droit.
Voici ce que vous devez savoir et les démarches à suivre.
Ce que signifie cette suspension
La suspension de votre femme n'est pas un licenciement. Il s'agit d'une mesure de précaution.
Le motif : Le motif de la "fatigue" est une explication informelle. La raison légale, celle qui compte, est celle inscrite sur le document qu'elle a signé : la "sécurité des pensionnaires et des personnes qui y travaillent". Cela signifie que l'employeur soupçonne des faits graves (faute professionnelle) qui pourraient justifier une sanction disciplinaire, voire un licenciement.
L'enquête en cours : L'employeur est légalement tenu de mener une enquête sur les faits avant de prendre une décision. Pendant cette période, il a l'obligation de ne pas communiquer les détails pour ne pas nuire à l'enquête. C'est pourquoi vous n'obtenez aucune information.
Le plan d'action immédiat
Votre femme ne doit surtout pas rester passive. Il est essentiel qu'elle se fasse accompagner par des professionnels pour se défendre.
Contactez un délégué syndical ou un avocat. C'est l'étape la plus importante. Si un syndicat est présent dans l'établissement, elle doit contacter son représentant. Sinon, elle doit prendre rendez-vous avec un avocat spécialisé en droit du travail. L'avocat pourra analyser le document de suspension et la guider à travers la procédure. Il pourra également vous aider à distinguer si elle est dans le secteur public (fonction publique hospitalière) ou privé, car les règles ne sont pas les mêmes.
Rédigez un courrier formel. L'avocat ou le délégué syndical l'aidera à rédiger une lettre recommandée avec accusé de réception à l'employeur. Ce courrier demandera à être informée des faits précis qui lui sont reprochés et sur lesquels l'enquête est menée. Cela montre que votre femme n'est pas passive et qu'elle demande à exercer ses droits de défense.
Documentez tout. Conservez précieusement le document de suspension qu'elle a signé, ainsi que toutes les communications que vous avez eues avec l'employeur. Notez les dates et heures des conversations.
Évitez tout contact sur son lieu de travail. Tant que l'enquête est en cours, elle ne doit pas se rendre sur son lieu de travail ni contacter ses collègues ou sa hiérarchie pour discuter de la situation. Cela pourrait être interprété comme une tentative d'interférer dans l'enquête.
La situation est grave, mais vous avez le droit de vous défendre. L'important est d'agir vite et de manière organisée.
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il y a 5 jours
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