Bonjour
Votre situation est complexe, mais des solutions juridiques existent malgré les refus successifs. Voici une analyse détaillée et des pistes d’action.
1. Pourquoi la préfecture refuse-t-elle ?
La préfecture se base sur :
Votre condamnation de 2018 (même si non transcrite au B2).
Le TAJ (Traitement des Antécédents Judiciaires), consulté systématiquement.
L’article L411-5 du CESEDA : Le regroupement familial peut être refusé si le demandeur ne respecte pas les "valeurs régissant la vie familiale en France" (décision laissée à l’appréciation de l’administration).
Problème :
Même avec un casier B2 vierge, la préfecture voit votre condamnation via le TAJ.
2. Peut-on limiter l’accès au TAJ ?
a) Demander une "mention restrictive" au procureur
Objectif : Empêcher la préfecture d’accéder à votre TAJ pour le regroupement familial.
Possible ? Oui, mais rarement accordé.
Le procureur peut ajouter une mention du type : "Ne pas utiliser pour les demandes de titre de séjour".
Argument à soulever :
Votre condamnation est ancienne (201

.
Vous avez purgé votre peine et respecté le suivi judiciaire.
Aucune récidive.
Comment faire ?
Envoyer une requête écrite au procureur de la République (tribunal où vous avez été condamné).
Joindre :
Preuve de réinsertion (emploi stable, logement, etc.).
Attestation de bonne conduite (éventuellement).
b) Effacement du TAJ : Peu probable
Les condamnations à de la prison ferme (même avec sursis partiel) restent généralement dans le TAJ 10 ans après la fin de la peine.
Vous avez déjà tenté sans succès → Peu d’espoir ici.
3. Autres solutions juridiques
a) Recours contentieux devant le tribunal administratif
Argument principal :
La préfecture ne peut pas refuser uniquement sur une ancienne condamnation si vous prouvez une réinsertion réussie.
Jurisprudence : Certaines décisions annulent des refus si la condamnation est trop ancienne et sans récidive.
b) Nouvelle demande avec un dossier renforcé
Joindre :
Attestations de moralité (employeur, voisins, associations).
Preuves de stabilité (CDI, logement, intégration des enfants si scolarisés).
Expertise psychologique (montrant l’impact du refus sur votre famille).
c) Demande de visa long séjour (au consulat)
Alternative : Votre famille peut demander un visa long séjour "vie privée et familiale" depuis son pays.
Avantage : Le consulat ne consulte pas toujours le TAJ.
4. Conseils clés
- Consulter un avocat spécialisé en droit des étrangers pour un recours solide.
- Montrer une réinsertion irréprochable (travail, impôts, intégration).
- Éviter de multiplier les demandes trop vite (risque de refus automatique).
À éviter :
- Faire une nouvelle demande sans changement dans votre dossier.
- Cacher votre condamnation (la préfecture la verra de toute façon).
Conclusion
Votre meilleure chance est :
Un recours administratif bien argumenté (avec preuves de réinsertion).
Une demande de mention restrictive au TAJ (peu probable, mais à tenter).
Une demande de visa long séjour depuis l’étranger (si possible).
Besoin d’aide ?
➡ Contactez la Cimade (lacimade.org) ou un avocat en droit des étrangers.
Je reste à votre disposition pour vous conseiller et vous assister.
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