Bonjour,
Je comprends que votre fille souhaite régulariser sa situation de manière "classique" et se sentir pleinement intégrée. Cependant, la démarche qu'elle envisage est extrêmement risquée et je vous la déconseille fortement.
Voici une analyse juridique de sa situation.
La protection subsidiaire : un statut solide
La protection subsidiaire n'est pas un titre de séjour comme les autres. C'est un statut international qui lui a été accordé pour la protéger. Ce statut lui donne une carte de séjour pluriannuelle, l'accès à l'emploi et aux études.
C'est un droit : Une fois accordé, ce statut est un droit qui ne peut être retiré que dans des cas très précis et graves.
C'est une protection : Le but est de la protéger de la situation de son pays d'origine.
L'admission exceptionnelle au séjour : un statut précaire
L'admission exceptionnelle au séjour (AES) n'est pas un droit. C'est une mesure de faveur discrétionnaire accordée par la préfecture au cas par cas. L'administration n'a aucune obligation d'accorder ce titre.
C'est une faveur : La préfecture pourrait refuser la demande, en considérant que votre fille dispose déjà d'un titre de séjour valable et stable.
C'est une procédure risquée : L'abandon de la protection subsidiaire pour une demande d'AES ferait basculer votre fille dans une période d'irrégularité administrative, avec le risque de voir son dossier rejeté et de se retrouver sans titre de séjour du tout.
La bonne stratégie
Votre fille a un profil excellent et son projet est très sérieux. Il n'est pas nécessaire de prendre un risque aussi grand. Voici ce que vous devriez faire :
Conserver la protection subsidiaire : Son statut actuel est son plus grand atout. Elle peut poursuivre ses études à l'université avec cette protection.
Se concentrer sur son diplôme : Une fois son diplôme universitaire en poche, elle pourra faire une demande de changement de statut vers un titre de séjour "salarié" ou "passeport talent" si elle trouve un emploi correspondant à son niveau d'études. C'est une démarche courante et bien plus sécurisée.
Ne pas abandonner la protection subsidiaire : Si elle renonce à cette protection, elle perd son droit et ne pourra plus la récupérer si sa demande d'AES est rejetée.
En conclusion, la démarche de renoncer à un statut de protection pour une demande d'admission exceptionnelle est une erreur stratégique qui pourrait mettre en péril l'intégralité de son projet d'études et son avenir en France.
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