Bonjour,
En droit des baux d'habitation non meublés soumis à la loi du 6 juillet 1989, les actions relatives aux loyers, charges récupérables et accessoires sont, en principe, soumises à une prescription de trois ans.
Ce délai court, selon la nature de la demande, à compter de l'exigibilité des sommes en cause ou de la régularisation annuelle des charges. En pratique, si vous contestez des charges récupérables, vous disposez en règle générale de trois ans pour agir, par référence à la période et aux régularisations concernées.
La saisine de la commission départementale de conciliation (CDC) n'emporte pas un accord obligatoire et son avis n'a pas force contraignante, mais il constitue un élément utile pour le juge en cas de contentieux.
Il n'existe pas, à proprement parler, de « péremption » de l'avis de la CDC pour saisir le juge. La véritable contrainte est le respect du délai de prescription applicable à votre demande. Tant que votre action est engagée dans le délai utile, vous pouvez produire l'avis de la commission à l'appui de votre requête ; il conserve son intérêt probatoire, même si, sur un plan pratique, plus un avis est récent, plus son intérêt probatoire est important.
Cordialement,
Laurent Moulin
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