Bonjour,
J'aimerais vous soumettre un cas me concernant et sollicite vos avis.
Je démissionne de mes fonctions et mon contrat de travail prendra fin le 02/01/2022 après plus de 15 ans dans l'entreprise. J'anticipe le refus de versement de mon 13ème par mon employeur sous prétexte qu'au moment du versement de ce 13ème mois je ne ferai plus partie des effectifs de l'entreprise (il est versé en même temps que le salaire de janvier, fin du mois). Motif qui a été avancé à plusieurs reprises lors de démissions passées.
Voilà ce que dit la CCN des sociétés d'assurances à l'article 34 :a) Les rémunérations sont payées mensuellement, conformément à la législation en vigueur.
b) Dans les entreprises, la structure de référence annuelle des rémunérations comporte douze mensualités auxquelles s'ajoutent un treizième mois et une " prime de vacances " égale à 50 % d'une mensualité.
Un accord d'entreprise au sens de l'article 23 peut modifier cette structure de référence.
c) Pour les entreprises dont la structure de rémunération diffère, à la date d'entrée en vigueur de la présente convention, de la structure de référence mentionnée au b ci-dessus, cet alinéa b ne fait pas obligation de modifier les pratiques considérées.
Sauf erreur de ma part, il n'y a aucun autre article de la CCN qui traite du 13ème mois ou de ses conditions de versement suite à rupture du contrat de travail.
Voilà ce que dit mon contrat de travail d'origine :Madame X percevra une rémunération mensuelle brute de xxxx € pour un horaire annuel de xxxx heures. S'ajouteront à cette rémunération mensuelle les primes dites de 13ème mois, versée en janvier, et de vacances, versée en juin. Ces primes seront calculées proportionnellement au temps de présence de Madame X pour la première année.
Il n'y a aucun accord d'entreprise traitant de ce sujet, l'entreprise semble appliquer l'article 34 de la CCN, à la seule différence que ce dernier parle de "treizième mois" alors que mon contrat de travail, lui, évoque une "prime dite de 13ème mois".
L'entreprise peut-elle donc jouer sur le terme de "prime" présent dans mon contrat de travail pour justifier le non paiement de ce 13ème mois ?
Dans l'affirmative, il est à noter que cette prime de 13ème mois m'a toujours été versée depuis 15 ans, avec toujours les mêmes règles d'attribution (à savoir 100% d'une mensualité), et elle concerne bien l'ensemble des salariés sans exception. Pourrait-on ainsi la requalifier en prime d'usage et contraindre l'entreprise à me la verser intégralement suite à ma démission au titre de l'année 2021 ?
Je vous remercie pour votre aide et vos avis professionnels.