Bonjour,
Votre question est pertinente et concerne le régime du relevé de caducité, une procédure qui reste relativement exceptionnelle et laissée à l’appréciation souveraine du juge.
En principe, si l’assignation a été placée hors délai et que le juge constate la caducité, la partie adverse peut effectivement demander un relevé de caducité en invoquant un motif légitime. Les juges accordent ce relevé de façon restrictive et apprécient au cas par cas si la partie justifie de circonstances exceptionnelles qui l’ont empêchée de respecter le délai (par exemple une erreur matérielle, une circonstance imprévisible ou insurmontable).
Dans votre cas, la partie adverse avait un an pour placer son assignation et ne l’a fait que dix jours avant l’audience, soit après expiration du délai de placement. En l’absence de justificatif sérieux, il est peu probable que le juge accepte la demande de relevé, surtout si vous pouvez démontrer que l’assignation était abusive et dilatoire.
Il est donc tout à fait pertinent pour vous de vous y opposer vigoureusement. Il conviendra de démontrer que la partie adverse a agi de mauvaise foi ou, à tout le moins, a manqué de diligence et que vous seriez lésée si la procédure devait être poursuivie malgré la caducité.
En pratique, le relevé de caducité n’est donc pas automatique et reste plutôt exceptionnel. Vous êtes donc dans votre droit de contester fermement une telle demande.
Merci de bien vouloir confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît.
il y a 1 jour
Grand merci à vous deux pour ces réponses très pertinentes, il est rassurant de voir que le relevé de caducité reste normalement exceptionnel surtout que nous avons bon nombre de preuves du caractère dilatoire. Espérons que cette fois ci la justice sera "juste" et que la loi sera appliquée...
il y a 10 heures
Cliquez ici pour ajouter un commentaire