Cher Monsieur,
Le cadastre, bien qu'il puisse servir de référence, ne constitue pas un titre de propriété au sens juridique.
Il est considéré comme une présomption qui peut être contestée par les propriétaires concernés.
En vertu de l’article 646 du code civil, tout propriétaire peut obliger son voisin au bornage de leurs propriétés contiguës, et ce bornage se fait à frais communs.
Dans le cadre d'un bornage amiable, le plan de cadastre peut être utilisé comme un élément de preuve, mais il ne peut pas à lui seul établir les limites de propriété. La valeur d'un plan de cadastre après remembrement dépendra de la reconnaissance et de l'accord des parties sur les limites qu'il représente.
Si un bornage amiable a été effectué et que les parties ont signé un procès-verbal d'abornement, ce dernier fera foi et ne pourra plus être contesté, sauf en cas d'erreur ou de dol.
Il est également important de noter que si des opérations de remembrement ont été clôturées, une juridiction de l'ordre judiciaire ne peut remettre en cause les limites établies par ces opérations (Cass. Civ. 3e 19 Octobre 2005 n°04-12.15

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Cela signifie que les limites fixées par le remembrement doivent être respectées lors d'une procédure de bornage.
Dès lors, le cadastre peut servir d'indice, mais il ne remplace pas un bornage amiable ou judiciaire qui détermine les limites de propriété de manière définitive.
Je reste à votre disposition si vous avez d'autres questions.
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