Fermer X
Se connecter
Mot de passe oublié
Vous êtes avocats ?
Inscrivez-vous gratuitement
10 mises en relation offertes
Créer mon compte avocat
Question résolue par Maître Yvan BELIGHA
Contacter
Yvan

Procédure vices cachés & meubles - partir en appel ou non?
Sujet initié par Morea, il y a 2 jours - 204 vues

Bonjour à tous et toutes,

Merci d'avance pour vos retours concernant notre affaire.
Je vais tenter de la résumer succinctement avant de copier/coller les conclusions de notre délibéré.

En Aout 2022 nous avons acheté un appartement :
1ère visite le 16 avril, nous avons fait une offre.
2nde visite le 28 avril pour lister les meubles que nous souhaitions garder puisque le propriétaire nous proposait de nous les laisser. Liste transmise à la notaire le 29 avril avec les montants pour chaque meuble (canapé, vaisselier, table et chaises), pour un total de 9 900€.

Le 8 mai nous recevons les diagnostics et nous tiquons sur l'électricité avec les photos d'un domino non protégé dans le cellier. Le reste du diag (3 pages à peine, ne détaille pas plus l'installation).
Le 9 mai nous demandons à inscrire dans la promesse de vente el paragraphe suivant:
« Le PROMETTANT S’engage à réaliser préalablement à la réitération par acte authentique des présentes les travaux de mise en conformité de l’installation électrique du cellier. »
A l'occasion de la promesse de vente, nous inscrivons une date théorique de signature au 9 aout (3 mois après promesse). Nous précisons à l'oral, qu'en pleine période de vacances, le risque de devoir reporter l’acte de vente à cause de la non réception du prêt immobilier est grand, d'autant que nous serons absents (en Irlande puis en Bretagne) du 13 au 4 septembre.
Et comme annoncé, le prêt n’arriva pas dans les temps. Le vendeur ira jusqu’à menacer notre notaire d’annuler la vente ( ?) car de son côté il avait calé la date de son achat au 11 aout ! et avait besoin des fonds de la vente. Pour désamorcer la crise, nous acceptons de signer par procuration malgré nos réticences, la date est programmée pour le 18 aout.
Le 7 aout, nous avons visité l’appartement avec le vendeur pour constater la réalisation des travaux dans le cellier. Étant en train de déménager, le reste de l’appartement était rempli de cartons et de meubles. À cette occasion, il nous remet les clefs de l’appartement.

Nous avons enfin pu visiter notre appartement vide le 8 septembre et avons constaté :
-L’absence des meubles que nous voulions conserver
-De nombreuses anomalies électriques qui étaient masquées par les meubles.
Le lendemain, nous avons contacté notre notaire pour l’informer de nos découvertes et tenté résoudre le problème à l’amiable.
Le vendeur a répondu :
-Que le chiffrage des meubles étaient fictifs pour diminuer les frais de notaire.
-Que les anomalies étaient « de son ressort mais pas tous », que pour les prises de la cuisine il a fait « comme a indiqué l’électricien »
-Qu’il a oublié quelques affaires et laissé le coffre sur la terrasse.

Nous avons fait appel à un huissier le 12 septembre pour faire dresser un procès-verbal et un expert électrique pour établir un rapport d’expertise le 20 septembre. Ce rapport comprend (24 photos et liste 2 points particuliers :
-Dans la salle de bain, une prise sur la paroi de douche présentant des risques d’électrocution
-Dans la cuisine, des fils électriques reliés par deux dominos adossés à la paroi métallique de la porte à galandage (côté cuisine, il n’avait pas mis le placo car son frigo ne rentrait pas… cela n’était pas visible lors de la visite…)
Le rapport présente un devis pour une remise aux normes des pièces humides de 6 300€ et conclu ainsi :
« les anciens propriétaire devaient laisser un logement décent et en bon état d’usage. Par définition, tout logement décent ne doit pas laisser « apparaitre de risques avérés pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou la santé des personnes ». Les malfaçons constatées ne pouvaient pas être ignorées des anciens propriétaires. Mr et Mme B peuvent se prévaloir de la garantie des vices cachés […] ».
Étant sans logement, nous n'avons alors pas le choix que de réaliser les travaux. Nous n'avons pas pu faire d'expertise judiciaire.

Le 26 septembre 2022 nous avons envoyé un courrier en AR pour une résolution amiable, le vendeur nous a répondu par courrier uniquement sur les vices cachés, citant le paragraphe de notre acte de vente :
« L’ACQUEREUR prend le BIEN dans l’état où il se trouve au jour de l’entrée en jouissance, sans recours contre le VENDEUR pour quelque cause que ce soit notamment en raison :
• des vices apparents,
• des vices cachés. »

Il est à noter que le vendeur est dirigeant d’une entreprise de maintenance gaz et qu’il a bien une formation de plombier-chauffagiste.
Début 2023, nous avons contacté un cabinet d’avocats. Une mise en demeure a été envoyée au vendeur, sa réponse est en gros la suivante :
-Le rapport d’expert est douteux ( ?)
-Le vendeur conteste avoir volontairement caché les désordres car il n’a pas cassé de mur et que donc il ne savait pas dans quel état était l’installation électrique dans les murs
-Il dit avoir refait uniquement le compteur (sous-dimensionné d’après le rapport de l’expert), la salle de bain et la cuisine.
-Concernant les meubles, maintenant il soutient que nous ne pouvons pas prouver leur absence lors de la remise des clefs et qu’on ne l’a pas contacté immédiatement après.

Nous assignons en justice le vendeur et le diagnostiqueur (qui n’avait pas signalé la prise sur la paroi de douche notamment) le 10 juillet 2023.
Après presque 2 ans de procédures, nous avons enfin reçu le délibéré du 8 juillet 2025.
Celui-ci nous déboute de toutes nos demandes et nous condamne à verser 2 fois 2500€ de frais de justice aux défenseurs.
Voici les motivations :
-Concernant le vice caché : le rapport d’expertise n’est pas suffisant (le rapport d’huissier inutile visiblement.), la preuve n’est pas rapportée du caractère caché des vices
-Pour le dol : Le Tribunal retient que la tromperie n’est pas justifiée, alors qu’il « est établi que les désordres « étaient soient apparents au moment de la vente, soit leur avaient été révélés par le diagnostic annexé à la promesse de vente. »
-Pour le manquement à l’obligation de délivrance conforme : le Tribunal considère que nous avons acquis le bien en toute connaissance de cause des désordres.
-Pour la demande formée au titre des meubles : le tribunal considère que la preuve n’est pas apportée que les meubles étaient absents.

Notre avocate trouve, je cite :
« Il s’agit d’une décision particulièrement décevante, la motivation retenue étant particulièrement contestable.
A mon sens, le Tribunal a procédé à une lecture particulièrement sévère voire raccourcie des éléments qui nous lui avions soumis.
Le principal reproche formulé par le Tribunal réside en réalité uniquement dans le caractère non contradictoire produit, alors que les anomalies n’étaient in fine pas contestées par le vendeur... »

Nous devons décider rapidement si nous faisons appel.
Si vous avez besoin de plus d’information, je peux vous transmettre des pièces du dossier, difficile de tout écrire directement…

Merci infiniment pour vos retours, cette décision est très difficile à prendre…
Cliquez ici pour répondre
Répondez à la question
Le contenu de votre réponse
En validant, vous acceptez les conditions générales d'utilisation d'Alexia.fr.
Communauté : Un forum est avant tout une communauté, il ne faut pas espérer obtenir de réponses des membres si vous ne cherchez pas vous-même à trouver des réponses pour eux. Nous encourageons donc nos membres à répondre en priorité à ceux qui ont répondu à d'autres membres en premier lieu.
Clarté : Il faut poster ces messages dans le thème le plus approprié. Il faut mettre un objet clair, il faut par exemple éviter "Urgent" ou "Besoin d'aide", qui ne donne aucune information quant au contenu de votre question. Vos objets doivent plutôt ressembler à cela : "Divorcer d'avec un étranger", ou "licenciement durant un congé maternité", par exemple. D'autre part, il faut éviter le style télégraphique ou le langage texto. Il est aussi préférable de se relire plusieurs fois, et de s'assurer d'avoir mis tous les éléments qui pourraient permettre à un membre de vous répondre avec précision. Si vous souhaitez obtenir une réponse précise à une question, Il faut éviter de polluer votre message avec de éléments qui n'apportent rien à la compréhension du problème, cantonnez-vous aux faits et aux dates. A l'inverse, si vous souhaitez discuter avec les autres membres de vos sentiments ou de vos expériences personnelles, les tribunes libres de chacun des domaines sont là pour ça.
Courtoisie : Quand un membre répond à votre question, il est préférable de le remercier. D'autre part, si vous estimer que la réponse qui vous a été fournie ne correspond pas à votre attente, ne reposez pas la même question dans un autre message, mais précisez votre demande dans le même message.
Trouvez votre avocat droit immobilier
Premier rendez-vous gratuit
Une question en droit immobilier ?
Nos avocats vous répondent gratuitement
83%de réponse
Bonjour,

C'est une situation frustrante, d'autant plus que vous avez investi du temps et de l'argent dans cette procédure. La décision de faire appel est importante, car elle implique de nouveaux coûts et délais, mais elle peut aussi vous permettre d'obtenir gain de cause.

Analysons les motifs du jugement et les commentaires de votre avocate pour éclairer votre décision.

Analyse des motivations du Tribunal

Le Tribunal a rejeté vos demandes en se basant sur les points suivants :

Concernant les vices cachés, le dol et le manquement à l'obligation de délivrance : Le cœur du problème pour le Tribunal semble être la preuve du caractère caché des vices et de la tromperie.

Le Tribunal a jugé que votre rapport d'expertise n'était pas suffisant. Votre avocate précise que le principal reproche est son "caractère non contradictoire". Un rapport d'expertise établi par un expert que vous avez vous-même mandaté (expertise amiable) a une valeur probante limitée devant un juge, car l'autre partie n'a pas pu participer à l'expertise ni la contester en direct. Le juge lui préfère une expertise judiciaire, ordonnée par le tribunal, qui est menée de manière contradictoire (avec toutes les parties présentes et pouvant faire valoir leurs arguments).

Le Tribunal a estimé que les désordres étaient soit apparents, soit révélés par le diagnostic. Cela contredit votre argument selon lequel ils étaient masqués par les meubles ou le manque de placo. Si le juge estime que vous auriez dû les voir ou que vous en aviez connaissance par le diagnostic initial, il n'y a pas de vice caché.

La clause d'exclusion de garantie des vices cachés (celle qui dit "L'ACQUEREUR prend le BIEN dans l'état...") est valable si le vendeur est de bonne foi et non professionnel. Pour la faire tomber, il faut prouver la mauvaise foi du vendeur (qu'il connaissait le vice et l'a caché) ou sa qualité de vendeur professionnel (ce qui est un de vos arguments avec sa profession). Le Tribunal n'a manifestement pas été convaincu par ces preuves de mauvaise foi ou de connaissance du vendeur.

Concernant les meubles : Le Tribunal a estimé que la preuve de leur absence n'était pas apportée. Malgré la liste transmise au notaire, prouver qu'ils n'étaient physiquement pas là au moment de la livraison des clés ou de la prise de possession de l'appartement vide est un défi. L'huissier est intervenu après la découverte, non au moment de la remise des clés.

Votre avocate et la décision du Tribunal

Le sentiment de votre avocate est crucial : une décision "particulièrement décevante" et "contestable". Son analyse du "principal reproche" (le caractère non contradictoire du rapport) est très éclairante. Cela signifie que le Tribunal n'a pas rejeté l'existence des anomalies, mais la manière dont vous les avez prouvées.

Votre avocate est la mieux placée pour évaluer les chances de succès en appel. Son commentaire suggère qu'elle identifie une faiblesse procédurale qui, si elle est corrigée en appel, pourrait changer l'issue du litige.

Faut-il faire appel ?

La décision de faire appel doit être mûrement réfléchie, car un appel est une nouvelle procédure longue et coûteuse.

Arguments en faveur de l'appel :

L'expertise judiciaire : En appel, la Cour a la possibilité d'ordonner une expertise judiciaire. Un expert judiciaire désigné par la Cour aura pour mission de constater les désordres, d'en déterminer l'origine, le caractère caché ou non, et d'évaluer le coût des réparations. Son rapport, étant contradictoire (toutes les parties peuvent y participer et le discuter), a une force probante bien supérieure à une expertise amiable. C'est souvent la clé pour faire basculer ce type de dossier.

La profession du vendeur : Votre argument selon lequel le vendeur, en tant que professionnel de la maintenance gaz et plombier-chauffagiste, ne pouvait ignorer ces désordres électriques graves, est très pertinent. Une Cour d'Appel pourrait être plus sensible à cet argument, surtout si une expertise judiciaire confirme la gravité et l'antériorité des vices. Si le vendeur est considéré comme un professionnel, la clause d'exonération des vices cachés dans l'acte de vente ne le protège plus.

La gravité des désordres : Une prise sur une paroi de douche avec risque d'électrocution est un défaut majeur qui rend le logement indécent et dangereux. Si une expertise judiciaire confirme ce risque, il sera très difficile pour la Cour d'Appel de ne pas y donner suite.

Le dol / la mauvaise foi : Si l'expertise judiciaire établit que les vices étaient effectivement masqués (par exemple, fils derrière une porte à galandage sans placo) et connus du vendeur (compte tenu de sa profession et du fait qu'il a refait le compteur, la salle de bain et la cuisine, suggérant des interventions sur le réseau électrique), l'argument du dol (manœuvre frauduleuse) pourrait être retenu en appel.

Les meubles : Bien que ce soit le point le plus faible, une décision favorable sur les vices cachés/dol pourrait potentiellement aider à faire valoir le caractère mensonger des propos du vendeur sur les meubles également.

Arguments contre l'appel (les risques) :

Coût : Un appel représente des frais d'avocat supplémentaires et potentiellement des frais d'expertise judiciaire (qui peuvent être significatifs, de plusieurs milliers d'euros, à avancer). Si vous perdez en appel, vous risquez d'être à nouveau condamné à payer une indemnité au titre de l'Article 700 aux parties adverses.

Délai : Une procédure d'appel peut durer encore un à deux ans, voire plus.

Incertitude : Même avec de bons arguments, l'issue d'un procès n'est jamais garantie à 100 %. La Cour d'Appel peut confirmer la décision de première instance.

Ma recommandation

Compte tenu de la nature des désordres (risque d'électrocution), de la profession du vendeur, et surtout du fait que le Tribunal ait principalement reproché le caractère non contradictoire de votre preuve, il semble que faire appel soit une démarche pertinente dans votre cas.

La clé sera de demander à la Cour d'Appel une expertise judiciaire. C'est le moyen le plus efficace de contester les conclusions du premier jugement sur la preuve et le caractère caché des vices.

Action recommandée :

Demandez un rendez-vous détaillé avec votre avocate dès que possible.

Discutez avec elle de la stratégie précise qu'elle compte adopter en appel, notamment la demande d'expertise judiciaire.

Évaluez les coûts prévisionnels de l'appel (honoraires, frais d'expertise) et les délais estimés.

Assurez-vous de comprendre les preuves supplémentaires que vous pourriez apporter, si nécessaire, notamment pour les meubles.

Votre avocate, qui connaît parfaitement le dossier et l'argumentation adverse, est la meilleure personne pour vous guider. Si elle estime que la motivation du Tribunal est "contestable" et que l'argumentation sur l'expertise peut être renversée, c'est un signal fort en faveur de l'appel.

Je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite de cette affaire.

Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
Morea
Bonjour,

Merci infiniment pour votre réponse très détaillée.
Un point que j'avais effectivement oublié de mentionner est que depuis, nous avons fait les travaux et qu'une expertise judiciaire n'est plus envisageable! Sauf à expertiser des photos???
Nous devions déménager au plus tôt (notre ancien appartement étant vendu début novembre) et habiter plus de 3 semaines chez mon père n'était clairement pas faisable! Le temps a joué contre nous et nous pensions bien faire avec un huissier et un expert.

Nous avons eu un rdv téléphonique avec notre avocate qui était vraiment choquée par les motivations du Tribunal. Il y a clairement des éléments qui n'ont pas été étudiés (ou survolés du moins).

Nous allons réfléchir à des preuves supplémentaires concernant les meubles mais je ne suis pas sûre que nos voisins acceptent de témoigner...

Merci beaucoup pour votre temps,

Je ne manquerai pas de vous tenir informé de la suite...

Bon week end,
il y a 1 jour
C'est une information cruciale. Le fait que vous ayez déjà réalisé les travaux change en effet la donne pour une éventuelle expertise judiciaire future.

Expertise Judiciaire : Les limites après travaux

Vous avez raison : une expertise judiciaire sur site, visant à constater physiquement les désordres, n'est plus possible puisque les travaux ont été faits.

Expertise sur pièces (photos, rapports existants) : Oui, c'est ce qui se ferait. L'expert judiciaire serait alors mandaté pour analyser les photos, les rapports d'expertise amiable et d'huissier que vous avez déjà, les devis de réparation, les factures des travaux réalisés, et potentiellement interroger les entreprises qui sont intervenues. Cela est moins idéal qu'un constat in situ, mais c'est une pratique courante lorsque les réparations ont déjà eu lieu. L'expert judiciaire validerait la nature des désordres (étaient-ils bien des vices cachés ?), leur gravité, leur imputabilité (pouvaient-ils être ignorés par le vendeur ?), et la conformité des réparations/coûts.

La position de l'avocate et les preuves

Le fait que votre avocate soit "choquée" et estime que des éléments n'ont pas été "étudiés ou survolés" est très significatif. Cela conforte l'idée que le jugement de première instance pourrait être cassé en appel.

L'argument du tribunal sur le caractère non contradictoire de votre rapport d'expertise amiable est, comme nous l'avons vu, la faiblesse majeure de votre dossier en première instance. L'appel vise précisément à corriger cela, en demandant au juge d'appel de nommer un expert judiciaire. Même si l'expert ne peut pas voir les désordres "en live", son avis sera considéré comme contradictoire et aura bien plus de poids que le vôtre, qui était amiable.

Stratégie pour l'appel, même après travaux :

Demander une Expertise Judiciaire sur Pièces : C'est la priorité numéro un en appel pour les vices cachés. L'avocate devra la solliciter. L'expert pourra se baser sur :

Votre rapport d'expertise amiable (celui avec 24 photos).

Le rapport d'huissier.

Les devis et factures des travaux que vous avez réalisés (très importants pour justifier le coût et la nature des réparations).

Les témoignages et échanges de courriers que vous avez eus avec le vendeur.

Le diagnostic électrique initial.

Le jugement de curatelle de votre ex-conjoint (pour les meubles).

Mettre en avant la mauvaise foi du vendeur :

Sa profession (dirigeant d'entreprise de maintenance, plombier-chauffagiste) renforce l'argument qu'il ne pouvait ignorer ces malfaçons, surtout si le rapport d'expert montre qu'elles étaient importantes. Cela permettrait de faire tomber la clause d'exonération des vices cachés de l'acte de vente.

Ses réponses contradictoires sur les meubles ("chiffrage fictif" puis "pas de preuve d'absence") et sur les anomalies ("de son ressort mais pas tous") montrent une incohérence qui peut être interprétée comme de la mauvaise foi.

Le préjudice : Soulignez le caractère dangereux des installations (prise dans la douche) et la non-décence du logement à l'arrivée, ainsi que le stress et le coût des réparations.

Les preuves supplémentaires pour les meubles :

C'est effectivement un point plus délicat.

Témoignages de voisins : Même s'ils sont réticents à témoigner officiellement, un simple témoignage écrit avec copie de pièce d'identité (conforme à l'article 202 du Code de procédure civile) peut être très utile. S'ils ne veulent pas, respectez leur choix.

Autres preuves indirectes :

Avez-vous des photos de l'appartement prises juste après l'entrée dans les lieux (par exemple, pour votre assurance habitation ou pour l'emménagement) où l'absence des meubles est visible ?

Y a-t-il eu des échanges (SMS, mails) avec le vendeur après le 8 septembre (date de votre visite vide) où vous lui avez clairement signifié l'absence des meubles ? Son propre courrier où il dit avoir "oublié quelques affaires" ou laissé "le coffre sur la terrasse" pourrait être interprété comme une reconnaissance implicite de son départ et donc de l'absence des meubles que vous attendiez.

Les discussions avec la notaire concernant la liste et le montant des meubles sont des éléments probants.

Conclusion sur l'appel :

Malgré les travaux déjà réalisés, une action en appel avec une demande d'expertise judiciaire sur pièces reste une option pertinente et souvent nécessaire pour contester un jugement qui n'a pas suffisamment pris en compte tous les éléments ou a fondé son rejet sur une insuffisance de preuve qui peut être corrigée.

Votre avocate est la mieux placée pour vous confirmer la stratégie et la probabilité de succès en appel. Le fait qu'elle soit "choquée" par la motivation du tribunal est un signal fort qu'il y a matière à contester la décision.

Le temps a joué contre vous pour la jouissance du bien, mais ne doit pas vous priver de la justice si la première décision est manifestement erronée ou lacunaire.
il y a 1 jour
Ajoutez un commentaire
Le contenu de votre commentaire
En validant, vous acceptez les conditions générales d'utilisation d'Alexia.fr.
Communauté : Un forum est avant tout une communauté, il ne faut pas espérer obtenir de réponses des membres si vous ne cherchez pas vous-même à trouver des réponses pour eux. Nous encourageons donc nos membres à répondre en priorité à ceux qui ont répondu à d'autres membres en premier lieu.
Clarté : Il faut poster ces messages dans le thème le plus approprié. Il faut mettre un objet clair, il faut par exemple éviter "Urgent" ou "Besoin d'aide", qui ne donne aucune information quant au contenu de votre question. Vos objets doivent plutôt ressembler à cela : "Divorcer d'avec un étranger", ou "licenciement durant un congé maternité", par exemple. D'autre part, il faut éviter le style télégraphique ou le langage texto. Il est aussi préférable de se relire plusieurs fois, et de s'assurer d'avoir mis tous les éléments qui pourraient permettre à un membre de vous répondre avec précision. Si vous souhaitez obtenir une réponse précise à une question, Il faut éviter de polluer votre message avec de éléments qui n'apportent rien à la compréhension du problème, cantonnez-vous aux faits et aux dates. A l'inverse, si vous souhaitez discuter avec les autres membres de vos sentiments ou de vos expériences personnelles, les tribunes libres de chacun des domaines sont là pour ça.
Courtoisie : Quand un membre répond à votre question, il est préférable de le remercier. D'autre part, si vous estimer que la réponse qui vous a été fournie ne correspond pas à votre attente, ne reposez pas la même question dans un autre message, mais précisez votre demande dans le même message.
Cliquez ici pour ajouter un commentaire
Maitre Abraham ASSESSO
Inscrit au barreau de Hauts-de-seine - Nanterre
Contacter
La décision de première instance repose souvent sur la force probante des preuves présentées. Si le tribunal a estimé que les vices n’étaient pas suffisamment prouvés comme cachés et que les désordres étaient apparents, cela peut rendre l’appel compliqué. Toutefois, si votre avocate considère que le tribunal a mal analysé les preuves ou n’a pas respecté le contradictoire, l’appel est une voie possible pour obtenir une révision.

En appel, il faudra renforcer l’argumentation, notamment sur la preuve du vice caché, du dol ou du manquement à l’obligation de délivrance. Vous pouvez aussi contester la décision concernant les meubles en apportant des preuves supplémentaires (témoignages, expertises, photos).

Le coût et le délai d’appel sont à prendre en compte. Une consultation approfondie avec votre avocate est essentielle pour décider si les chances d’obtenir gain de cause justifient l’appel.

Merci de valider ma réponse.
Morea
Bonjour,

Merci beaucoup pour votre réponse.
Nous allons réfléchir pour renforcer nos preuves mais cela semble bien difficile.
Notre avocate, en cas d'appel, nous a proposé d'insister sur les points que le tribunal semble avoir survolés:
- le vendeur reconnait avoir fait les travaux et avoir laisser uniquement un coffre,
- le diagnostiqueur n'a pas écrit qu'il n'a pas pu visiter la salle de bain et le rapport est extrêmement léger (3 photos à peine)

A noter (je ne l'ai pas préciser) que notre vendeur (par l'intermédiaire de son avocat) a été jusqu'à accuser mon conjoint d'être de connivence avec l'expert électrique sans en apporter aucune preuve...

Notre sentiment général est que la parole de notre vendeur a beaucoup plus compté que la notre (et nos éléments) puisque lui n'apporte aucune preuve de sa bonne foi que ce soit sur les désordres ou les meubles...
A parole contre parole, c'est lui que le Tribunal croit...

Merci encore pour votre réponse, je ne manquerai pas de vous tenir informé de la suite de notre procédure...

Bon week end,
il y a 1 jour
Ajoutez un commentaire
Le contenu de votre commentaire
En validant, vous acceptez les conditions générales d'utilisation d'Alexia.fr.
Communauté : Un forum est avant tout une communauté, il ne faut pas espérer obtenir de réponses des membres si vous ne cherchez pas vous-même à trouver des réponses pour eux. Nous encourageons donc nos membres à répondre en priorité à ceux qui ont répondu à d'autres membres en premier lieu.
Clarté : Il faut poster ces messages dans le thème le plus approprié. Il faut mettre un objet clair, il faut par exemple éviter "Urgent" ou "Besoin d'aide", qui ne donne aucune information quant au contenu de votre question. Vos objets doivent plutôt ressembler à cela : "Divorcer d'avec un étranger", ou "licenciement durant un congé maternité", par exemple. D'autre part, il faut éviter le style télégraphique ou le langage texto. Il est aussi préférable de se relire plusieurs fois, et de s'assurer d'avoir mis tous les éléments qui pourraient permettre à un membre de vous répondre avec précision. Si vous souhaitez obtenir une réponse précise à une question, Il faut éviter de polluer votre message avec de éléments qui n'apportent rien à la compréhension du problème, cantonnez-vous aux faits et aux dates. A l'inverse, si vous souhaitez discuter avec les autres membres de vos sentiments ou de vos expériences personnelles, les tribunes libres de chacun des domaines sont là pour ça.
Courtoisie : Quand un membre répond à votre question, il est préférable de le remercier. D'autre part, si vous estimer que la réponse qui vous a été fournie ne correspond pas à votre attente, ne reposez pas la même question dans un autre message, mais précisez votre demande dans le même message.
Cliquez ici pour ajouter un commentaire
Posez votre question
Domaine
Le titre de votre question
Le contenu de votre question
En validant, vous acceptez les conditions générales d'utilisation d'Alexia.fr.
Communauté : Un forum est avant tout une communauté, il ne faut pas espérer obtenir de réponses des membres si vous ne cherchez pas vous-même à trouver des réponses pour eux. Nous encourageons donc nos membres à répondre en priorité à ceux qui ont répondu à d'autres membres en premier lieu.
Clarté : Il faut poster ces messages dans le thème le plus approprié. Il faut mettre un objet clair, il faut par exemple éviter "Urgent" ou "Besoin d'aide", qui ne donne aucune information quant au contenu de votre question. Vos objets doivent plutôt ressembler à cela : "Divorcer d'avec un étranger", ou "licenciement durant un congé maternité", par exemple. D'autre part, il faut éviter le style télégraphique ou le langage texto. Il est aussi préférable de se relire plusieurs fois, et de s'assurer d'avoir mis tous les éléments qui pourraient permettre à un membre de vous répondre avec précision. Si vous souhaitez obtenir une réponse précise à une question, Il faut éviter de polluer votre message avec de éléments qui n'apportent rien à la compréhension du problème, cantonnez-vous aux faits et aux dates. A l'inverse, si vous souhaitez discuter avec les autres membres de vos sentiments ou de vos expériences personnelles, les tribunes libres de chacun des domaines sont là pour ça.
Courtoisie : Quand un membre répond à votre question, il est préférable de le remercier. D'autre part, si vous estimer que la réponse qui vous a été fournie ne correspond pas à votre attente, ne reposez pas la même question dans un autre message, mais précisez votre demande dans le même message.

Avocats les plus actifs

1
Maître YVAN BELIGHA
Maître YVAN BELIGHA
316 problèmes résolus*
2
Maître Maturin PETSOKO
Maître Maturin PETSOKO
85 problèmes résolus*
3
Maître Abraham Assesso
Maître Abraham Assesso
78 problèmes résolus*
4
Maître Aurore KAYEMBE
Maître Aurore KAYEMBE
13 problèmes résolus*
5
Maître Rosalie DIARRA
Maître Rosalie DIARRA
12 problèmes résolus*

* Durant les 60 dernièrs jours

Une question en droit immobilier ?
Les avocats vous répondent gratuitement

Questions résolues

J'ai une question concernant les loyers et quittances. mon propriétaire deux fois de suite encaisse mon loyer autour du 25 du mois alors que...
Résolue par Maître GATELLIER
Je suis séparée depuis 2 ans avec mon ex concubin et nous avons un bien immobilier en commun en résidence secondaire. (depuis 2020) je souhaite...
Résolue par Maître BENOIT
Si le syndic venait à démissionner, comment le syndicat des copropriétaires pourrait-il prendre des mesures préventives pour garantir que toutes...
Résolue par Maître BELIGHA
J’ai réglé ma dette de loyer impayé j’avais jusqu’à octobre normalement il me reste que les frais de huissier à réglé alors puis-je payer en...
Résolue par Maître BENOIT
Continuer sans accepter
Votre choix concernant les cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser les fonctionnalités du site et vous offrir la meilleure expérience possible.
Réglage personnalisé
Accepter
Nécessaire
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site web. Le site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Marketing
Les cookies marketing sont utilisés pour effectuer le suivi des visiteurs au travers des sites web. Le but est d'afficher des publicités qui sont pertinentes et intéressantes pour l'utilisateur individuel et donc plus précieuses pour les éditeurs et annonceurs tiers.
Liste des cookies marketing utilisés :
En savoir plusGoogle Analytics
_gat* | __utm* | _ga* | _gid
Avec Google Analytics, nous mesurons comment vous utilisez nos sites, comment vous avez trouvé notre site et si vous rencontrez des erreurs. Nous utilisons ces données pour améliorer notre site.
Maximum 12 mois
En savoir plusGoogle Tag Manager
_dc_gtm_UA* | _gcl*_sc*
Avec Google Tag Manager, nous pouvons placer et gérer d'autres cookies sur le site web.
Maximum 12 mois
En savoir plusGoogle Ads
_dc_gtm_UA* | _gcl*_sc*
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Google et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Maximum 3 mois
MSCC | MUID | MUIDB | SRCHD | SRCHHPGUSR | SRCHUID | SRCHUSR | _uetsid
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Bing et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Maximum 3 mois
_fbp* | _fbc*
Ces cookies permettent d’afficher des annonces publicitaires personnalisées (ciblage et reciblage publicitaire), mesurer l’efficacité de nos campagnes Facebook et analyser le fonctionnement du site.
Maximum 3 mois
Paramétrer les cookies
Enregistrer