L'ordonnance m'est arrivée par courrier simple courant juin ( je ne sais plus la date exacte) parce que j'avais relancé plusieurs fois le tribunal depuis fin avril par mail ou par téléphone. Donc les 10 jours sont largement dépassés.
pour la CIVI, il n'y a pas eu de dommage corporel et mes ressources ne seront pas considérées comme modestes.
Et concernant les recours possibles , il est indiqué que la personne a 10 jours pour faire appel de la décision ( ce qu'elle n'a pas fait).
Et il est indiqué également que la partie civile, non éligible à la CIVI peut saisir la SARVI si elle ne procède pas au paiement des dommages et intérets dus dans un délai de 2 mois mais comme dans le cas présent, il n'y a pas de dommages et intérets à verser, il n'y a pas de recours possible de ce côté là.
il y a 1 jour
Je comprends que vous avez reçu l'ordonnance par courrier simple courant juin et que les délais d'appel sont donc dépassés. Je comprends également que ni la CIVI ni la SARVI ne sont des recours pertinents pour vous dans ce cas précis (pas de dommages corporels, pas de ressources modestes, et surtout, absence de condamnation à des dommages et intérêts dans l'ordonnance).
La situation est effectivement très frustrante car le problème réside dans le fait que votre demande de dommages et intérêts n'a pas été prise en compte du tout.
Analyse de l'absence de prise en compte de votre demande
Le cœur du problème, comme vous l'avez identifié, est que l'ordonnance "constate l'absence de demande dommages et intérêts" alors que vous l'aviez bien formulée et envoyée.
Dans le cadre d'une ordonnance pénale (ce que votre description "ordonnance d'homologation et statuant sur l'action civile" suggère fortement), la procédure est la suivante :
Le Procureur de la République requiert une peine et éventuellement des réparations pour la victime.
Le juge statue sans débat, uniquement sur la base du dossier.
Si le juge estime qu'il n'a pas suffisamment d'éléments pour statuer sur l'action civile (les dommages et intérêts), il peut :
Soit refuser de statuer sur l'action civile et renvoyer la victime à saisir une juridiction civile (par exemple, le tribunal civil) ;
Soit, plus rarement, considérer que la demande n'est pas claire ou pas étayée (même si vous l'avez envoyée, il peut y avoir eu un problème de versement au dossier ou d'appréciation par le juge).
Le fait que l'ordonnance constate l'absence de demande est ce qui est le plus anormal, car cela implique une défaillance dans le circuit de votre dossier.
Que faire à ce stade ?
Étant donné que les délais d'appel sont dépassés et que la CIVI/SARVI ne s'appliquent pas, vos options sont limitées, mais il en reste une principale :
Saisir la juridiction civile (Tribunal Judiciaire) pour obtenir des dommages et intérêts.
Le principe : Le fait que votre demande n'ait pas été jugée au pénal ne vous prive pas de votre droit de la faire valoir au civil. L'ordonnance pénale n'a pas statué sur le fond de votre demande civile, elle a simplement constaté son absence.
Procédure : Vous devrez saisir le Tribunal Judiciaire (Juge des Contentieux de la Protection si le montant est inférieur à 10 000€, ou tribunal judiciaire classique si supérieur) pour demander des dommages et intérêts à la personne condamnée.
Preuves : Vous utiliserez exactement le même dossier que celui que vous aviez préparé pour le pénal (preuve du vol, justificatifs de vos pertes, préjudice moral). Vous devrez également produire l'ordonnance pénale qui établit la culpabilité de la personne pour le vol.
Avantage : Le juge civil jugera votre demande sur le fond, de manière contradictoire, ce qui n'a pas eu lieu lors de l'ordonnance pénale.
Inconvénient : C'est une nouvelle procédure, qui peut être longue et nécessiter des frais (avocat, frais de procédure).
Solliciter l'aide d'un avocat pour une consultation approfondie :
Même si les recours habituels sont fermés, un avocat pourra examiner précisément l'ordonnance, votre dossier, et vous confirmer la meilleure voie à suivre devant le tribunal judiciaire. Il pourra également estimer si une procédure civile est "rentable" au vu du montant réclamé et des frais potentiels.
L'avocat pourrait aussi, après examen du dossier pénal, tenter de comprendre pourquoi votre demande n'a pas été versée ou prise en compte. Si une faute grave des services du tribunal est avérée (ce qui reste à prouver), des recours exceptionnels pourraient être envisagés, mais c'est très difficile.
Pourquoi vous n'êtes pas sans recours malgré tout :
La personne a été condamnée pénalement. Cela signifie que la justice a reconnu sa culpabilité pour le vol. Cette condamnation pénale lie le juge civil sur l'existence du vol et la culpabilité de l'auteur. Le juge civil n'aura plus à prouver le vol, seulement à évaluer le montant de votre préjudice.
Ma recommandation principale est donc la suivante :
Prenez rendez-vous avec un avocat spécialisé en droit des victimes ou en procédure civile. Munissez-vous de tous les documents : la plainte, les justificatifs de votre préjudice, la copie de votre constitution de partie civile envoyée en RAR, et surtout l'ordonnance que vous avez reçue.
Discutez avec lui de la possibilité de saisir le Tribunal Judiciaire pour faire valoir votre demande de dommages et intérêts sur la base de la condamnation pénale déjà prononcée.
Ne laissez pas cette injustice vous décourager. Le fait que votre demande n'ait pas été "vue" ne signifie pas que votre droit à réparation n'existe pas.
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