Bonjour,
Ce que votre employeur a fait est totalement illégal et non conforme au droit du travail français.
Analysons les points soulevés :
La convocation à un entretien pour des absences injustifiées : C'est une démarche normale si l'employeur envisage une sanction disciplinaire, y compris un licenciement. La lettre de convocation doit préciser l'objet de l'entretien et la possibilité d'être assistée.
Le fait de ne pas avoir parlé de licenciement durant l'entretien, puis de vous faire reprendre le travail : Cela est déjà incohérent avec une intention de licenciement immédiat. Si l'employeur envisageait un licenciement pour faute grave (qui justifierait une rupture immédiate), il aurait dû vous notifier une "mise à pied conservatoire" (suspension immédiate de votre travail, sans salaire, dans l'attente de la décision de licenciement) dès la fin de l'entretien. Le fait de vous faire reprendre le travail affaiblit sa position s'il invoque par la suite une faute grave.
L'envoi d'un SMS pour mettre fin à votre contrat : C'est le point le plus crucial et la plus grande irrégularité.
En droit français, un licenciement doit impérativement être notifié par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR). Cette lettre doit énoncer de manière précise et détaillée les motifs du licenciement.
Un SMS n'a aucune valeur juridique en tant que notification de licenciement.
Conséquences pour votre employeur et vos droits :
Vous n'êtes pas licenciée légalement : Étant donné que le licenciement n'a pas été notifié par LRAR, il est irrégulier. Juridiquement, vous êtes toujours salariée de l'entreprise.
Le SMS est sans effet légal : L'employeur ne peut pas se prévaloir d'un licenciement par SMS.
Risque de sanctions pour l'employeur : S'il a bien mis fin à votre travail de fait (en vous disant de ne pas revenir), vous êtes en droit de demander des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ou, a minima, pour non-respect de la procédure de licenciement.
Que devez-vous faire ?
Considérez-vous toujours en poste : Ne considérez pas le SMS comme une rupture de contrat.
Présentez-vous à votre poste de travail : Le lendemain du SMS (donc probablement ce mercredi 30 juillet ou votre prochain jour travaillé), présentez-vous à votre travail.
Si l'on vous refuse l'accès ou le travail, documentez-le (témoignage d'un collègue si possible, ou notez l'heure et la personne qui vous a refusé l'accès).
Envoyez un courrier recommandé avec accusé de réception (LRAR) à votre employeur immédiatement :
Rappelez que vous avez reçu un SMS le [date du SMS] vous informant de la fin de votre contrat.
Indiquez que cette forme de rupture n'a aucune valeur légale et que vous vous considérez toujours comme son salariée.
Précisez que vous vous êtes présentée à votre poste de travail le [date] à [heure] et que l'on vous a refusé l'accès/le travail.
Mettez-le en demeure de régulariser votre situation : soit de vous fournir une justification écrite et légale de la rupture de votre contrat, soit de vous permettre de reprendre votre travail et de vous payer votre salaire.
Mentionnez que sans régularisation de sa part, vous saisirez les autorités compétentes.
Contactez sans tarder des professionnels :
L'Inspection du Travail : Ils peuvent informer votre employeur de ses obligations et vous conseiller sur vos droits.
Un avocat spécialisé en droit du travail : C'est la meilleure option pour vous accompagner et défendre vos intérêts. Il pourra vous aider à contester ce licenciement et à demander des indemnités.
Un syndicat : Si vous êtes syndiquée ou si vous souhaitez être accompagnée par un délégué syndical.
Le Conseil de Prud'hommes : C'est le tribunal compétent pour les litiges entre employeurs et salariés.
Ne laissez pas cette situation en l'état. L'employeur est en tort sur la forme du licenciement, ce qui vous donne de solides arguments pour contester cette décision.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bou ton vert de ma réponse.
il y a 3 jours
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