Oui, un locataire embauché en CDD peut tout à fait remplir la condition de "mobilité professionnelle" prévue pour un bail mobilité, à condition que le CDD soit effectivement la cause de son changement temporaire de résidence.
La loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 (article 25-12) définit le bail mobilité comme destiné à un locataire qui justifie, au moment de la prise d’effet du bail, d’être en formation professionnelle, en études supérieures, en contrat d’apprentissage, en stage, en engagement volontaire, ou en mission temporaire dans le cadre de son activité professionnelle.
Or, la "mission temporaire" n’est pas limitée au travail intérimaire : un CDD répond à cette notion dès lors qu’il est limité dans le temps et que le locataire est amené à résider temporairement dans le logement pour l’exécuter.
En pratique :
Vous devez demander au candidat un justificatif de son CDD (contrat de travail ou promesse d’embauche précisant les dates et le lieu d’exécution).
Le bail doit mentionner que la location est liée à cette mobilité professionnelle.
Attention, le bail mobilité est non renouvelable et d’une durée maximale de 10 mois.
Concernant la jurisprudence : il n’existe pas encore de décision marquante sanctionnant l’usage du bail mobilité pour un CDD, mais la doctrine majoritaire (notaires, ADIL, avocats) considère que le CDD entre bien dans la catégorie des "missions temporaires".
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