Bonjour,
Votre situation met en évidence plusieurs points sur lesquels la responsabilité de la banque pourrait être engagée, en particulier si vous disposez d’éléments écrits confirmant que le directeur vous avait assuré en 2020 que l’assurance décès-invalidité était active alors qu’elle avait été résiliée depuis plus de 10 ans.
**1. Le devoir d’information et de conseil de la banque**
La banque, en tant qu’intermédiaire ayant mis en place le prêt et l’assurance emprunteur, a une obligation légale d’information et de conseil vis-à-vis de ses clients (jurisprudence constante et articles L. 312-8 et suivants du Code de la consommation, dans leur version applicable aux crédits immobiliers).
Si elle a laissé entendre que l’assurance était toujours active, alors qu’elle savait ou devait savoir qu’elle ne l’était plus, il peut s’agir :
* d’un manquement à son devoir de conseil et d’information,
* voire d’une **faute engageant sa responsabilité contractuelle**.
**2. La fausse information donnée en 2020**
Le mail du directeur de la banque est une pièce essentielle. Si celui-ci vous a confirmé que l’assurance décès-invalidité était obligatoire et active à 100 % alors que ce n’était pas le cas, cela peut être qualifié de **fausse information ayant entraîné un préjudice financier**.
Ce type de manquement peut aussi relever de la **responsabilité délictuelle** (article 1240 du Code civil) si la faute est caractérisée et a directement causé votre préjudice.
**3. Les conséquences financières subies**
Vous pouvez chiffrer votre préjudice en intégrant :
* les mensualités payées depuis le décès de votre ex-compagnon,
* la hausse des échéances due au défaut de lissage,
* l’épargne utilisée,
* et tout préjudice moral lié à la situation (notamment le stress et la difficulté financière).
**4. La procédure envisageable**
* **Phase amiable** : mise en demeure adressée à la banque (par recommandé avec AR), rappelant les faits, les écrits que vous détenez, et réclamant réparation du préjudice.
* **Phase contentieuse** : si la banque refuse, saisir le tribunal judiciaire pour engager la responsabilité contractuelle de l’établissement (délai de prescription : 5 ans à compter de la découverte de la faute, article 2224 du Code civil).
En complément, le médiateur bancaire peut être saisi gratuitement, mais dans une affaire où la faute est grave et documentée, une action judiciaire est souvent plus appropriée.
En résumé, les fondements juridiques à envisager sont :
* manquement au devoir d’information et de conseil,
* fourniture d’une information erronée ayant entraîné un préjudice,
* responsabilité contractuelle (articles 1103 et 1231-1 du Code civil) et, à titre subsidiaire, responsabilité délictuelle (article 1240).
Merci d’indiquer comme résolue si cela vous convient (bouton vert).
il y a 18 heures
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