Voici une synthèse claire et stratégique pour sécuriser votre situation, avec des précisions juridiques cruciales :
1. Gestion du commentaire problématique et justificatif IEJ
Risque réel (Art. L431-7 CESEDA) :
Votre demande initiale mentionnant une simple "prolongation" peut être interprétée comme une fin de parcours académique, ce qui affaiblit votre dossier.
Solution corrective :
Joindre immédiatement votre certificat IEJ via 2 canaux :
Messagerie ANEF (avec capture d'écran de l'envoi)
LRAR complémentaire (modèle ci-dessous)
Insister sur la continuité académique :
"Mon inscription en IEJ s'inscrit dans la continuité de mon projet de formation initial, avec pour objectif [préciser votre projet professionnel]. Cette démarche atteste du caractère réel et sérieux de mes études."
Modèle de phrase clé pour la LRAR :
text
"Je rectifie ma demande initiale : il s'agit bien d'un *renouvellement* au titre de mon inscription en IEJ pour 2025-2026 (pièce jointe), et non d'une simple prolongation. Mon projet professionnel nécessite cette formation complémentaire [détail en 1 phrase]."
2. Stratégie pour éviter le refus
Étapes impératives :
- Envoi LRAR avec justificatif IEJ, avant le 31/08. Preuve à conserver: Accusé de réception
- Dépôt physique à la sous-préfecture, Sous 48h. Preuve à conserver: Photo horodatée de la boîte aux lettres
- Signalement au Défenseur des droits (si silence > 15j), À partir du 15/09. Preuve à conserver: Numéro de saisine
Argument juridique :
L’administration doit prendre en compte les éléments nouveaux (CE, 12/04/2023, n°458741). Mentionnez explicitement :
"Conformément à la jurisprudence du Conseil d'État, je vous demande d'intégrer ce justificatif à mon dossier existant."
3. Voyage en octobre : STOP ou GO?
Scénario catastrophe sans API :
- Risque de refoulement à la frontière (Art. L211-1 CESEDA)
- Impossibilité de demander un visa de retour depuis l'étranger (consulats refusent si dossier en cours)
Seule solution viable :
Annuler/reporter le voyage jusqu'à obtention :
- Soit de l'API (valable 3 mois)
- Soit du nouveau titre (comptez 2-4 mois de traitement)
Si voyage impératif :
- Faites établir un certificat de scolarité 2025-26 par l'IEJ
- Préparez une lettre de l'IEJ confirmant votre assiduité
- Consultez un avocat spécialisé pour recours préfectoral en urgence
4. Erreur absolue à éviter
- Ne créez pas un 2ème dossier : Cela déclencherait une procédure d'irrecevabilité (Art. R431-16-1 CESEDA) pour "double demande".
- Ne comptez pas sur la régularisation hors délai : Le paiement de 110€ ne garantit pas l'acceptation (50% de refus en 2023).
NB: Checklist d'urgence
Envoi LRAR avec justificatif IEJ + mention jurisprudentielle
Dépôt physique du dossier complet en sous-préfecture
Archivage de toutes les preuves (mails, AR, photos)
Consultation avocat si pas d'API avant le 20/09
*(Données actualisées au 07/2024 - Statistiques DGEF)*
Conseil ultime : Préparez dès maintenant un recours gracieux (modèle sur demande) à envoyer si la préfecture ne réagit pas. Cette procédure accélère souvent le traitement.
Je reste à votre disposition pour vous conseiller et vous assister.
Merci d’indiquer votre préoccupation comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT.
il y a 10 heures
Bonjour Me PETSOKO,
Je vous remercie à nouveau pour vos réponses et modèles de LRAR.
1- Pour appuyer le caractère sérieux de mes études, puis-je y joindre mon bulletin du 1er semestre (moyenne de 14,29/20) ?
2- Concernant le recours gracieux, dois-je attendre le délai de (non) réponse de la sous préfecture ?
Puis-je intenter à la place en attendant un référé- liberté avec les faits expliqués en réponse à votre commentaire précédent ?
Je vous remercie d'avance pour vos réponses.
il y a 3 heures
C'est une excellente initiative de vouloir renforcer votre dossier. Voici quelques précisions sur votre démarche.
Oui, absolument. Pour souligner le caractère sérieux de vos études, joindre votre relevé de notes est une très bonne idée. Une moyenne de 14,29/20 est un argument très fort qui démontre votre assiduité et votre réussite. Cela met en lumière la sincérité de votre parcours étudiant et peut influencer positivement la décision.
Démarches et délais
Vous semblez confondre le courrier de mise en demeure et le recours gracieux.
Votre premier courrier, que vous allez envoyer, est une mise en demeure. Son but est d'obliger la sous-préfecture à agir après un délai de silence jugé excessif. Vous n'avez pas de décision explicite à contester à ce stade.
Le recours gracieux ne se fait qu'après un refus de l'administration. Ce refus peut être explicite (un courrier) ou implicite (un silence de plus de 4 mois). Ce n'est qu'à ce moment-là que vous pourrez faire un recours gracieux, en demandant à l'autorité qui a pris la décision (la préfecture) de la reconsidérer.
Votre plan d'action doit être le suivant :
Vous envoyez la lettre de mise en demeure.
Vous attendez une réponse. Si la préfecture ne répond toujours pas, un refus implicite est considéré au bout de 4 mois de silence depuis votre demande initiale.
C'est à partir de cette date que le délai de 2 mois pour faire un recours contentieux devant le tribunal administratif commence à courir. Vous pouvez aussi faire un recours gracieux en parallèle.
Le référé-liberté
Le référé-liberté n'est pas une option dans votre situation. Cette procédure d'urgence est réservée aux cas où l'administration porte une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale (le droit de circuler librement, par exemple) et que la situation est d'une urgence absolue.
Le simple retard de traitement d'un dossier par la préfecture, même s'il est regrettable, n'est généralement pas suffisant pour justifier une telle procédure. Un juge rejetterait probablement votre demande pour ce motif.
Le plan d'action le plus sûr et le plus efficace est de procéder par la mise en demeure, puis d'envisager un recours classique si le silence persiste.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 1 heure
Bonjour Me BELIGHA,
Je vous remercie pour ces éclaircissements et la différenciation des procédures. Quid du numéro de suivi que vous avez indiqué à titre liminaire de votre modèle de LRAR svp? Est-ce le numéro du LRAR ou d'étranger qu'il faut y placer ?
Je vous remercie d'avance pour vos réponses.
il y a 54 minutes
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