Bonjour,
Oui, la donation au dernier vivant a priorité sur les règles de la succession légale (dite "normale"). Son objectif même est d'augmenter les droits du conjoint survivant.
La donation au dernier vivant a priorité sur la loi
En l'absence de testament ou de donation entre époux, la loi (Code civil) prévoit une part d'héritage minimale pour le conjoint survivant. Cette part est le plus souvent :
Soit l'usufruit (le droit d'usage et d'en percevoir les revenus) de la totalité des biens du défunt.
Soit la pleine propriété d'un quart des biens.
La donation au dernier vivant, tant qu'elle n'a pas été révoquée, modifie ces règles. Elle donne au conjoint survivant un choix plus large et plus avantageux.
Le choix offert par la donation
Grâce à la donation, le conjoint survivant a le choix entre trois options, qui sont plus généreuses que celles de la succession légale :
L'usufruit de la totalité de la succession.
La pleine propriété de la "quotité disponible", c'est-à-dire la part de la succession dont le défunt peut disposer librement. Cette quotité dépend du nombre d'enfants (la moitié avec un enfant, un tiers avec deux enfants, un quart avec trois enfants et plus).
Une combinaison des deux, par exemple un quart en pleine propriété et les trois quarts restants en usufruit.
Un droit qui doit respecter la "réserve" des enfants
Il est important de noter que même la donation au dernier vivant doit respecter la "réserve héréditaire", qui est la part de l'héritage légalement réservée aux enfants. Elle ne peut pas les déshériter entièrement.
En résumé, la donation au dernier vivant est un outil juridique puissant qui l'emporte sur les dispositions légales par défaut, offrant au conjoint survivant une protection et des droits étendus.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 4 jours
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question EN CLIQUANT SUR LE BOUTON VERT DE MA REPONSE.
il y a 4 jours
Cliquez ici pour ajouter un commentaire