Bonjour
En vertu de l’accord franco‑tunisien du 17 mars 1988 (modifié par ses avenants), les ressortissants tunisiens peuvent bénéficier d’une carte de résident valable 10 ans dans plusieurs situations précises, qui ne sont pas strictement identiques au droit commun. Pour les salariés, l’article 3 de l’accord prévoit qu’après trois années de séjour régulier en France avec un titre de séjour “salarié” ou “travailleur temporaire”, la carte de résident peut être délivrée, sous réserve :
de justifier de moyens d’existence stables et suffisants (en pratique, revenus au moins équivalents au SMIC) ;
d’une activité professionnelle effective et conforme au titre détenu ;
d’une intégration républicaine (maîtrise du français, respect des lois, absence de menace à l’ordre public)2.
Le texte n’exige pas explicitement un CDI : c’est une interprétation administrative fréquente, car un CDI est considéré comme la preuve la plus simple de stabilité professionnelle. Mais d’autres formes de contrats peuvent être acceptées si vous démontrez la pérennité de vos revenus (CDD long, renouvellements successifs, activité indépendante viable).
Dans votre cas, la difficulté vient du fait que vous n’avez pas encore pu signer le CDI promis, faute de numéro RPPS. La préfecture a donc pu estimer que la stabilité professionnelle n’était pas encore démontrée, et vous a délivré un titre “travailleur temporaire” d’un an. Cela ne correspond pas à la durée de votre contrat, mais reste légalement possible : la durée du titre n’est pas obligatoirement alignée sur celle du contrat.
Vous pouvez toutefois :
Demander un réexamen en joignant la promesse d’embauche en CDI, en expliquant le délai administratif lié au RPPS, et en fournissant tout justificatif de revenus actuels et passés.
Mettre en avant vos années de séjour régulier (y compris vos titres “stagiaire associé” si elles peuvent être prises en compte dans le calcul des trois ans), votre intégration et vos attaches familiales en France.
Si le réexamen est refusé, former un recours gracieux auprès du préfet, puis un recours hiérarchique auprès du ministre de l’Intérieur, et enfin un recours contentieux devant le tribunal administratif.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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il y a 2 heures
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