Bonjour,
Vous soulevez une question juridique très précise, et votre analyse est extrêmement bien étayée. Vous avez parfaitement cerné les enjeux du refus du médecin de répondre à l'Ordre, et vous avez raison de penser que cela peut constituer un manquement déontologique.
Le silence du médecin est-il une faute ?
Oui. Le fait qu'un médecin, quel que soit son lieu d'exercice (OFII, hôpital, cabinet libéral), ne réponde pas à une demande de l'Ordre des médecins dans le cadre d'une plainte est un manquement à son devoir de confraternité et de loyauté.
Le Code de la santé publique, et notamment les articles que vous citez (notamment l'article R.4127-56), impose aux médecins d'entretenir des rapports de bonne confraternité, mais aussi de coopérer avec les instances ordinales qui sont chargées de veiller au respect de la déontologie. Le refus de répondre à l'Ordre est un comportement qui est en lui-même un manquement déontologique, indépendamment du bien-fondé initial de la plainte.
L'erreur manifeste d'appréciation du Conseil départemental
C'est le point central de votre question, et votre analyse est juste.
Le Conseil départemental a jugé que "les faits que vous reprochez au Docteur X ne sont pas susceptibles de constituer un manquement à la déontologie médicale". En faisant cela, il a pris sa décision sans avoir tous les éléments.
En effet, le refus du médecin de répondre à l'Ordre est une obstruction à la justice et à la mission de l'Ordre. C'est un fait qui est distinct du manquement initial que vous lui reprochez (l'avis défavorable). Le Conseil départemental aurait dû considérer ce refus comme une faute déontologique en soi.
En ne le faisant pas, le Conseil a commis une erreur manifeste d'appréciation de la situation. Il a minimisé la gravité du refus du médecin de coopérer, un comportement qui est pourtant une violation du Code de déontologie.
Que faire maintenant ?
Votre plainte a été jugée irrecevable, mais vous pouvez contester cette décision.
Faites appel de la décision : Vous disposez d'un délai pour faire appel de cette décision devant le Conseil national de l'Ordre des médecins ou la chambre disciplinaire nationale. Il faudra faire valoir votre argumentaire très précis et bien construit sur l'erreur manifeste d'appréciation du Conseil départemental. Vous devez absolument mentionner que le médecin a refusé de répondre à l'Ordre.
Rassemblez vos documents : Préparez un dossier avec la copie de la décision du Conseil départemental et une copie de la plainte initiale.
Votre analyse est solide et vous avez de bonnes chances de faire valoir votre point de vue. Le fait que le médecin n'ait pas répondu est une violation de ses devoirs déontologiques, et le Conseil départemental aurait dû en tenir compte.
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Maître
Je vous remercie
Cordialement
il y a 4 jours
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