Bonsoir,
Votre situation n'est absolument pas normale. Votre employeur est en violation de ses obligations contractuelles et légales. Vous avez tout à fait raison de vous interroger, car vous êtes dans votre droit.
1. La loi est claire : vos 70 heures sont garanties et dues
Dans un contrat à temps partiel avec une clause de modulation ou de "tiers modulable", l'employeur a le droit de faire varier votre temps de travail, mais il a l'obligation de vous garantir et de vous payer un minimum d'heures par mois. Ce minimum est celui qui est prévu dans votre contrat ou votre convention collective, et d'après ce que vous dites, il est de 70 heures.
Le principe de base : Même si votre employeur ne vous fournit pas les 70 heures de travail, il est obligé de vous les payer. C'est une rémunération minimale due en vertu de votre contrat, un droit acquis.
Les prétextes de l'employeur : Les raisons qu'il invoque pour ne pas vous payer sont sans aucune valeur juridique. Son incapacité à vous donner du travail ne l'exonère pas de son obligation de paiement.
2. Comment agir sans risque
Il est tout à fait légitime d'avoir peur d'être licencié, mais la loi vous protège. Un employeur ne peut pas vous licencier pour avoir demandé le respect de vos droits.
Formalisez votre demande : Puisque vos discussions orales n'ont rien donné, vous devez maintenant agir de manière formelle. Envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception à votre employeur.
Dans cette lettre, rappelez-lui calmement les faits : le nombre d'heures non travaillées et non payées pour chaque mois concerné.
Faites référence à votre contrat de travail et à la garantie minimale de 70 heures.
Demandez une régularisation immédiate et le paiement des heures qui vous sont dues.
Gardez une copie de cette lettre et de l'accusé de réception.
Saisissez le Conseil de prud'hommes : Si votre employeur ne répond pas ou refuse de payer après ce courrier, vous avez un dossier très solide pour saisir le Conseil de prud'hommes (CPH).
Le CPH peut contraindre votre employeur à vous verser les salaires qui vous sont dus, avec d'éventuels dommages et intérêts pour le préjudice subi (le fait de vous avoir mis dans une situation financière difficile).
Vous pouvez demander au CPH de vous payer pour les 70h non travaillées pour les mois futurs, ce qui vous permettrait de stabiliser votre situation financière.
3. La protection contre le licenciement
Si votre employeur vous licencie après que vous ayez demandé vos droits, ce licenciement sera considéré comme un "licenciement nul". La loi considère qu'un licenciement est nul s'il fait suite à une action en justice ou une réclamation de l'employé liée à un manquement grave de l'employeur.
Dans ce cas, le CPH pourrait :
Annuler le licenciement et ordonner votre réintégration.
Ou, si vous ne souhaitez pas être réintégré, condamner l'employeur à vous verser des dommages et intérêts très importants, qui s'ajoutent aux salaires dus.
En somme, l'employeur est en tort et la loi est de votre côté. Agir de manière formelle est le seul moyen de vous protéger et d'obtenir ce qui vous est légalement dû.
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il y a 6 heures
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