Cher monsieur,
Bonjour,
Votre situation est délicate et il est compréhensible que vous cherchiez des réponses claires concernant le divorce, surtout avec la complexité liée à l'état de santé de votre épouse.
Il convient de distinguer plusieurs points dans votre situation.
1. La convention de divorce par consentement mutuel (avec avocats)
Qu'est-ce que c'est ? Depuis 2017, la procédure de divorce par consentement mutuel ne passe plus devant le juge, sauf exceptions. Les époux, chacun assisté de leur avocat, rédigent une convention qui règle toutes les conséquences du divorce (enfants, biens, prestation compensatoire). Cette convention est ensuite déposée chez un notaire, ce qui lui donne force exécutoire.
Avantages : C'est généralement la procédure la plus rapide et la moins coûteuse (pas d'audiences devant le juge), et elle est conçue pour être moins conflictuelle.
2. Le point crucial : Le consentement de votre épouse
Pour qu'un divorce par consentement mutuel soit possible, la loi exige un consentement libre et éclairé de chacun des époux.
La description de l'état de santé de votre épouse (dépression sévère, isolement, problèmes d'hygiène et de plaies) soulève une question essentielle : est-elle en mesure de donner un consentement libre et éclairé à cette convention ? Si ses facultés mentales sont gravement altérées au point qu'elle ne puisse comprendre la portée de ses engagements ou défendre ses intérêts, le divorce par consentement mutuel pourrait être impossible légalement.
Si son consentement n'est pas jugé valide, la seule voie de divorce possible serait un divorce contentieux (par exemple, pour altération définitive du lien conjugal si vous vivez séparés, ou pour faute si les conditions sont réunies). Dans ce cas, c'est le Juge aux Affaires Familiales (JAF) qui statuerait sur le principe du divorce et sur toutes ses conséquences (y compris la prestation compensatoire).
3. La "pension" (prestation compensatoire)
Le fait que votre épouse souhaite bénéficier d'une prestation compensatoire ne rend pas automatiquement le divorce contentieux. Le montant et les modalités de cette prestation peuvent être négociés et inclus dans la convention de consentement mutuel si un accord est trouvé et si son consentement est valide.
Si le divorce devient contentieux en raison de l'absence de consentement valide ou d'un désaccord irréconciliable sur les conséquences, ce serait le JAF qui fixerait le montant et les modalités de la prestation compensatoire, après avoir examiné la situation de chaque époux (état de santé, âge, durée du mariage, ressources, perspectives professionnelles, etc.).
4. Procédé et budget prévisionnel
Chacun des époux doit prendre son propre avocat.
Les avocats négocient et rédigent la convention.
Un délai de réflexion de 15 jours est observé.
Signature de la convention par les époux et leurs avocats.
Dépôt de la convention chez un notaire.
Budget prévisionnel (divorce par consentement mutuel) :
Honoraires d'avocat : Variable selon la complexité du dossier et l'avocat. Comptez généralement entre 1 500 € et 5 000 € HT minimum par époux, mais cela peut être plus élevé en cas de patrimoine important ou de négociations complexes.
Frais de notaire : Environ 50 € TTC pour le dépôt de la convention.
Frais d'acte de partage (si biens immobiliers) : Si vous avez un bien immobilier commun et qu'il y a partage ou rachat de part, des frais supplémentaires seront dus au notaire (droits et émoluments).
En conclusion :
Votre priorité est de consulter au plus vite un avocat spécialisé en droit de la famille. Il pourra évaluer la capacité de votre épouse à consentir au
divorce amiable, vous conseiller sur le type de procédure le plus adapté à votre situation (amiable ou contentieux), et vous accompagner dans toutes les démarches, y compris la négociation de la prestation compensatoire.
Je ne peux pas vous contacter par email, mais j'espère que ces explications vous aideront.
Je vous remercie d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.