L’article L.3335-4 du Code de la santé publique interdit la vente d’alcool dans les établissements d’activités physiques et sportives (EAPS), sauf exceptions prévues par la loi. La difficulté dans votre cas est que la préfecture considère l’ensemble de votre structure comme un EAPS, y compris l’espace bar, même s’il est séparé physiquement. Voici les éléments à connaître et vos options :
Fondement juridique et jurisprudence
Le texte interdit l’ouverture de débits de boissons dans un EAPS, sauf dérogation ou vente d’alcool uniquement lors d’événements autorisés temporairement.
La jurisprudence (TA et CE) confirme souvent que la notion d’EAPS est large : tout établissement accueillant une activité sportive organisée peut être concerné, même si une partie du lieu est destinée à un bar séparé.
Certaines décisions reconnaissent toutefois qu’un espace bar/restauration peut être traité comme autonome si l’activité est juridiquement et physiquement distincte (ex. entité juridique séparée, accès indépendant, pas de lien fonctionnel direct avec l’activité sportive).
Des clubs-house dans d’autres disciplines (golf, tennis, etc.) ont pu obtenir une licence III lorsqu’ils étaient constitués en restaurant-bar à part entière, dissocié dans leur exploitation, avec un objet social et une gestion distincts.
Options possibles
Recours administratif : Vous pouvez former un recours gracieux ou hiérarchique auprès de la préfecture ou du ministère de l’Intérieur, en mettant en avant la séparation des activités, l’autonomie du bar et les cas comparables dans votre département.
Nouvelle structuration : Créer une entité juridique distincte pour le bar-restaurant, avec bail commercial propre, entrée séparée, activité indépendante, pourrait permettre de contourner la qualification d’EAPS pour cette partie.
Licence restaurant : Si aucune solution n’aboutit, la licence restaurant reste possible, mais limite la consommation d’alcool aux repas.
Autorisations temporaires : Pour des événements ponctuels, il est possible de demander des autorisations exceptionnelles de débit de boissons auprès de la mairie ou préfecture.
Argumentation sur la restauration principale : Si vous pouvez prouver que la restauration n’est pas accessoire mais principale (chiffre d’affaires prévisionnel, menus complets, personnel dédié), cela peut renforcer votre dossier.
En pratique, les préfectures appliquent la règle de façon stricte par crainte d’incidents liés à l’alcool dans un cadre sportif. Les cas où une licence III est accordée à un club-house sont souvent liés à une séparation juridique et physique claire.
il y a 3 jours
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