Bonjour,
Je comprends votre inquiétude. Le texte que vous avez reçu est un refus de titre de séjour assorti d'une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), ce qui est une décision très sérieuse.
Voici ce que cela signifie et ce que votre proche peut faire.
Ce que signifie ce refus
L'administration (la préfecture) a refusé la demande de titre de séjour de votre proche. L'OQTF est la conséquence de ce refus.
Le caractère "dérogatoire et exceptionnel" : Cela signifie que la demande de votre proche n'entrait pas dans les catégories classiques de titres de séjour (travail, études, etc.). Il a probablement fait sa demande en se basant sur son parcours à l'ASE. C'est une voie qui permet d'obtenir un titre de séjour au titre de la "vie privée et familiale" pour des motifs humanitaires, mais la préfecture a le pouvoir d'accepter ou de refuser.
L'argument du refus : La préfecture justifie sa décision en disant que votre proche n'a pas démontré de lien avec sa famille restée à l'étranger. Cet argument peut sembler contradictoire, mais la logique de l'administration est la suivante :
Le demandeur n'a pas prouvé que sa vie en France est tellement intégrée (via des études, un travail, des liens sociaux forts...) qu'elle justifie une dérogation à la loi.
En l'absence de preuves de liens forts avec sa famille restée dans son pays d'origine, l'administration en déduit qu'il n'y a pas d'obstacle majeur à son retour. C'est un moyen de justifier le refus en minimisant le préjudice que causerait un retour au pays d'origine.
Le rôle de l'ASE
Le fait que votre proche ait été pris en charge par l'ASE entre 16 et 18 ans est un élément très important de son dossier, mais il ne garantit pas automatiquement l'obtention d'un titre de séjour. Pour que ce soit un atout, il fallait qu'il démontre un engagement sérieux dans son parcours d'insertion en France (études, emploi, etc.) pour appuyer sa demande de titre de séjour "vie privée et familiale".
Que peut faire votre proche ?
L'OQTF est une décision administrative qui peut être contestée. Le temps est un facteur critique.
Faire un recours : Votre proche a le droit de contester cette décision devant le Tribunal Administratif. Il a généralement un délai très court (souvent 15 jours) pour le faire à partir de la réception de l'OQTF.
Obtenir de l'aide juridique : Il est impératif qu'il ne fasse pas cette démarche seul. Il doit contacter d'urgence :
Un avocat spécialisé en droit des étrangers.
Une association d'aide aux étrangers qui pourra le renseigner sur les démarches et l'aider à monter un dossier de recours.
Le bureau d'aide juridictionnelle du Tribunal pour obtenir un avocat gratuit si ses ressources le permettent.
Le fait que c'était sa première demande est un élément qui peut être mis en avant lors du recours. Ne perdez pas de temps, l'urgence est de déposer un recours dans les délais impartis.
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il y a 3 heures
Le demandeur n'a pas prouvé que sa vie en France est tellement intégrée (via des études, un travail, des liens sociaux forts...) qu'elle justifie une dérogation à la loi.
En l'absence de preuves de liens forts avec sa famille restée dans son pays d'origine, l'administration en déduit qu'il n'y a pas d'obstacle majeur à son retour. C'est un moyen de justifier le refus en minimisant le préjudice que causerait un retour au pays d'origine.
Ça j’ai pas compris
il y a 2 heures
C'est une excellente question, et c'est le point le plus difficile à comprendre dans ce type de décision. C'est une logique administrative qui peut sembler illogique au premier abord.
Pour le comprendre, il faut voir la décision de la préfecture comme une balance. Sur un plateau, il y a la règle générale : un étranger sans titre doit quitter le territoire. Sur l'autre plateau, il y a les raisons exceptionnelles pour qu'il puisse rester.
L'explication de la logique de la Préfecture
La préfecture a regardé deux choses sur cette balance :
Le poids de votre intégration en France : La préfecture a jugé que les preuves que votre proche a fournies (études, travail, amis, etc.) n'étaient pas suffisantes pour justifier à elles seules de faire une exception à la règle. Le "plateau" de son intégration n'était pas assez lourd.
Le poids des obstacles à son retour : La préfecture a cherché des raisons pour lesquelles il ne pourrait pas rentrer dans son pays. Or, votre proche a déclaré avoir de la famille là-bas. En l'absence de preuves de liens forts avec cette famille (échanges réguliers, soutien, etc.), l'administration en déduit qu'il n'y a pas d'obstacle majeur à son retour.
En résumé, la préfecture dit : "Votre intégration n'est pas assez forte pour que l'on vous garde, et il n'y a pas non plus de raison majeure (comme un danger ou une absence totale de famille) qui vous empêcherait de rentrer. Il n'y a donc pas de raison de faire une exception à la règle."
C'est une façon de justifier le refus en montrant que la vie de votre proche ne subira pas un "préjudice majeur" s'il retourne dans son pays d'origine, même si cette conclusion est contestable.
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il y a 2 heures
Il va au lycée et il est en apprentissage avec une moyenne de 13 et il a passé son examen de A2 Français comment il n’est pas intégré?
il y a 2 heures
Vous avez tout à fait raison d'être choqué et de ne pas comprendre. Les éléments que vous me donnez sont des preuves d'intégration très solides qui vont à l'encontre de la décision de la préfecture.
L'argument de la Préfecture est contestable
Les éléments que vous me fournissez sont exactement ce que l'administration attend pour prouver une intégration réussie :
L'apprentissage est une preuve d'intégration professionnelle et de formation qualifiante.
Les études au lycée et la moyenne de 13/20 sont des signes d'intégration scolaire et de sérieux.
L'obtention du niveau A2 est la preuve d'une maîtrise de la langue française, qui est l'une des conditions fondamentales d'intégration.
La décision de la préfecture est donc une mauvaise appréciation de son dossier. Elle semble avoir ignoré ou minimisé ces éléments pourtant essentiels.
Comment utiliser ces éléments pour le recours
C'est précisément la raison pour laquelle il est urgent de faire un recours devant le Tribunal Administratif.
Le juge n'est pas lié par la décision de la préfecture. Il va examiner le dossier de manière objective et peser les preuves d'intégration. En présentant les éléments que vous avez cités (l'apprentissage, les bulletins de notes, le diplôme de français), l'avocat pourra démontrer que la décision de la préfecture est illégale car elle est basée sur une erreur manifeste d'appréciation des faits.
Ces éléments font de son dossier un très bon dossier de recours. C'est le moment de se battre.
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