Ma fille ne veut plus aller chez son père

Sujet initié par Amel, il y a 2 jours - 279 vues

Bonjour,

Votre situation est délicate, mais elle est loin d'être rare dans les familles recomposées. Le fait que votre fille, à 15 ans, exprime son mal-être de manière aussi forte est un signal d'alarme qu'il faut prendre très au sérieux.

Voici quelques pistes de réflexion et des conseils pour vous aider à aborder ce problème.

1. Prenez sa parole au sérieux

À 15 ans, votre fille a la maturité suffisante pour identifier ce qui ne va pas et exprimer des sentiments. Le fait qu'elle dise que le problème vient de sa belle-mère est une information cruciale. Le manque de respect qu'elle montre à son père est probablement une manifestation de son mal-être, une manière de dire que la situation chez lui est insupportable pour elle. Il ne s'agit pas de la cautionner dans son comportement, mais de comprendre qu'elle est en souffrance.

2. Parlez-en à son père

Il est absolument nécessaire que son père soit impliqué dans la résolution de ce problème.

Approche calme et constructive : Évitez de le mettre sur la défensive. Ne le blâmez pas, ne lui dites pas "C'est la faute de ta femme." Dites-lui plutôt : "Notre fille souffre de la situation et a du mal à aller chez toi. Elle me dit que le problème est lié à sa belle-mère. Pour le bien de notre fille, il faut que nous trouvions une solution ensemble."

La co-parentalité : Rappelez-lui que vous êtes une équipe pour le bien de votre enfant, même si vous n'êtes plus ensemble. Le rôle du père est de protéger sa fille, y compris des situations qui la mettent en difficulté.

3. Discutez avec votre fille

Sans jugement : Asseyez-vous avec elle et demandez-lui calmement de vous expliquer ce qui se passe exactement. Y a-t-il des remarques désobligeantes ? Des règles trop strictes ? Un sentiment d'être mise à l'écart ? Le but est d'avoir une image claire de la situation.

4. Sollicitez l'aide de professionnels

C'est souvent la solution la plus efficace, car elle permet de sortir de l'impasse émotionnelle.

La médiation familiale : Un médiateur est un professionnel neutre qui peut vous aider, vous, votre ex-conjoint, et même la belle-mère si elle le souhaite, à communiquer et à trouver des solutions acceptables pour tous.

Un psychologue pour adolescents : Si votre fille ne veut pas parler ou si la situation est très tendue, une thérapie individuelle pour elle peut l'aider à s'exprimer dans un espace sécurisé et à gérer ses émotions.

Le Juge aux Affaires Familiales (JAF) : Si la situation ne s'améliore pas, le JAF peut être une solution. À 15 ans, le juge écoutera l'avis de votre fille et pourra le prendre en compte pour modifier les droits de visite. Cependant, cette solution est un dernier recours, car elle peut être source de conflits supplémentaires.

Votre priorité est de protéger votre fille de cette situation et de l'aider à retrouver une relation sereine avec son père. En agissant ensemble, vous pouvez montrer à votre fille que vous êtes à son écoute et que vous êtes prêts à tout pour son bien-être.

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Bonjour

Votre situation touche à la fois à l’aspect émotionnel de votre fille et au cadre légal du droit de visite et d’hébergement. À 15 ans, un adolescent a déjà une personnalité affirmée et ses ressentis pèsent davantage dans les décisions, même si, juridiquement, il reste tenu de respecter les modalités fixées par un jugement ou un accord parental.

Sur le plan légal, tant qu’aucune modification n’est apportée par le juge aux affaires familiales (JAF), vous êtes censée favoriser le respect du droit de visite de son père. En cas de refus persistant, il est possible de demander au JAF une adaptation des modalités, en s’appuyant sur l’avis de l’adolescente. Elle peut d’ailleurs être entendue par le juge si elle en fait la demande, ce qui permet de prendre en compte son ressenti et ses difficultés.

Sur le plan relationnel, il est souvent utile de :

Ouvrir un espace de parole neutre : un psychologue, un médiateur familial ou un conseiller conjugal peut aider votre fille à exprimer ce qui la dérange avec sa belle‑mère, et permettre au père et à sa compagne de comprendre son point de vue.

Distinguer les conflits : si le problème vient de la relation avec la belle‑mère, il peut être envisagé que les temps avec le père se déroulent dans un autre cadre (sorties, activités extérieures) pour apaiser les tensions.

Valoriser le lien père‑fille : encourager des moments où ils se retrouvent seuls, afin de préserver leur relation indépendamment des tensions avec la belle‑mère.

Si la situation devient trop tendue, documenter les faits (échanges, témoignages, avis de professionnels) facilitera toute démarche auprès du JAF pour ajuster le droit de visite. Cela permet de trouver un équilibre entre le respect du cadre légal et le bien‑être psychologique de votre fille.

Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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