Bonjour,
⚖️ Votre analyse est sérieuse, documentée et fondée sur une compréhension fine de l’article R.4127-32 du Code de la santé publique, qui impose au médecin des obligations déontologiques fortes — même dans un cadre administratif comme celui de l’OFII.
Vous posez la question de savoir si le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) a commis une erreur manifeste d’appréciation en refusant de transmettre votre plainte à la chambre disciplinaire.
🔍 1. Qu’est-ce qu’une “erreur manifeste d’appréciation” ?
Il s’agit d’une erreur grossière, évidente, dans l’appréciation des faits ou du droit. En matière disciplinaire, cela suppose que le Conseil ait ignoré des éléments suffisamment graves ou crédibles pour justifier un examen par la juridiction de l’Ordre.
✅ 2. Dans votre cas, plusieurs points plaident en faveur de cette erreur :
🔹 Silence du médecin mis en cause
Le fait que le médecin n’ait pas répondu à votre plainte, alors que celle-ci contient des éléments circonstanciés, fragilise la décision du Conseil. En l’absence de réponse, le doute aurait dû profiter à l’instruction, non à l’archivage du dossier.
🔹 Conséquences graves pour votre santé et vos droits
Vous évoquez un traitement vital pour une maladie chronique (Crohn) et une expulsion potentielle vers un pays où ce traitement pourrait être inaccessible. Cela dépasse largement un simple désaccord administratif : c’est une évaluation médicale à fort impact humain et juridique.
🔹 Exigence d’un examen fondé sur des données scientifiques actualisées et concrètes
L’argument selon lequel le médecin s’est peut-être contenté de données théoriques (ex. : médicaments autorisés en Tunisie) sans vérifier leur accessibilité effective est juridiquement sérieux. Cela peut être considéré comme un manquement à l’obligation de rigueur et de conscience prévue par le code de déontologie.
🛠️ 3. Que faire maintenant ?
Vous avez la possibilité de former un recours contre la décision du Conseil départemental devant le Conseil national de l’Ordre des médecins, dans un délai de 2 mois à compter de la notification.
Dans ce recours, vous pouvez :
– Reprendre vos arguments très clairement, comme vous l’avez fait ici,
– Insister sur le silence du médecin,
– Joindre les documents médicaux et justificatifs sur la situation sanitaire en Tunisie,
– Mettre en avant les enjeux vitaux liés à votre pathologie.
📌 Conclusion
Oui, il est possible de soutenir qu’il existe une erreur manifeste d’appréciation, au vu de la gravité des faits dénoncés, de leur fondement juridique (article R.4127-32), et de l’absence de toute réponse du médecin mis en cause.
Vous avez matière à contester cette décision et à demander que la plainte soit transmise à la juridiction disciplinaire pour un véritable examen.
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le BOUTON VERT svp.
Bon courage pour la suite de vos démarches, que je sais éprouvantes.
Cordialement,
Me KAYEMBE
Avocat au Barreau de Paris
il y a 2 jours
Mustapha2 #Numéro de téléphone# 5. |
Maître
Merci beaucoup
Cordialement
il y a 2 jours
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