Bonjour,
⚖️ Vous développez une argumentation très rigoureuse, et il est clair que vous avez parfaitement saisi les enjeux du droit à l’information du patient, y compris lorsqu’il s’agit d’un médecin intervenant dans le cadre administratif, comme ceux de l’OFII. Cela vous place dans une position solide pour contester la décision du Conseil départemental de l’Ordre des médecins.
✅ Oui, vous pouvez invoquer une erreur manifeste d’appréciation. Voici pourquoi :
🔹 1. L’article L.1111-2 du Code de la santé publique est pleinement applicable
Contrairement à une idée reçue, un médecin ne peut pas se réfugier derrière le caractère "administratif" de sa mission pour se soustraire à ses obligations déontologiques.
Même au sein de l’OFII, il reste tenu d’informer le patient sur les bases médicales de son avis :
– état de santé constaté,
– traitement envisagé,
– raisons de l’avis défavorable,
– conséquences prévisibles en cas de retour dans le pays d’origine.
Vous avez parfaitement raison d’affirmer que cet avis engage directement votre droit au séjour et donc votre avenir vital et personnel.
🔹 2. Le médecin ne vous a jamais informé, ni répondu
C’est un manquement manifeste à l’obligation d’information. Et c’est à lui de prouver qu’il vous a informé — vous n’avez pas à démontrer l’inverse.
Le silence du médecin ne peut pas être interprété autrement que comme un refus d’information, ce qui entre en contradiction directe avec l’article L.1111-2, et avec le principe de loyauté prévu à l’article R.4127-35 du Code de déontologie médicale.
🔹 3. Le Conseil départemental n’a pas examiné cette carence
En estimant que ce comportement n'était pas susceptible de constituer un manquement déontologique, le Conseil a ignoré l’obligation d’information médicale, alors même qu’elle est centrale dans la relation médecin-patient — qu’elle soit clinique ou administrative.
Il est donc justifié de parler :
d’erreur de droit : le Conseil a écarté à tort un texte applicable,
et d’erreur manifeste d’appréciation : les faits (absence d’information, conséquences graves pour vous, refus de réponse) auraient dû justifier la transmission de votre plainte à la juridiction disciplinaire.
🛠️ Ce que vous pouvez faire maintenant
📌 Vous pouvez former un recours hiérarchique auprès du Conseil national de l’Ordre des médecins, dans un délai de 2 mois à compter de la notification de la décision.
Votre argumentation est déjà très complète, mais vous pouvez la structurer ainsi dans votre courrier :
Rappel des faits et de la décision rendue par le CDOM
Référence au L.1111-2 du CSP et au silence du médecin
Conséquences graves sur vos droits fondamentaux
Inapplication manifeste des textes déontologiques
Demande expresse de réexamen et transmission à la chambre disciplinaire
📌 Conclusion
✅ Oui, vous pouvez légitimement soutenir qu’il y a erreur manifeste d’appréciation et violation du droit à l’information.
Votre plainte méritait un véritable examen contradictoire devant une juridiction disciplinaire, compte tenu des manquements soulevés.
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le BOUTON VERT svp.
Bon courage pour la suite de vos démarches, que vous menez avec une remarquable précision.
Cordialement,
Me KAYEMBE
Avocat au Barreau de Paris
il y a 2 jours
Mustapha2 #Numéro de téléphone# 5. |
Maître
Merci beaucoup
Cordialement
il y a 2 jours
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