Bonjour
Pour une personne étrangère en court séjour (visa 90 jours), l'Aide médicale de l'État (AME) « classique » n'est pas accessible immédiatement car elle exige une résidence continue de plus de trois mois. En revanche, votre mère peut bénéficier de l'AME à titre humanitaire ou de la prise en charge des soins urgents : ces dispositifs couvrent à 100 % les traitements hospitaliers lorsque l'état de santé met en jeu le pronostic vital ou qu'ils ne peuvent être réalisés dans le pays d'origine. Le cancer du sein et la nécessité de chimiothérapie relèvent clairement de ces critères.
Dès votre rendez-vous avec l'assistante sociale, expliquez-lui que – votre mère est porteuse d'un visa court séjour et qu'elle doit impérativement commencer sa chimiothérapie sans délai, – son état de santé relève d'une urgence vitale et ne peut être traité en temps utile à Madagascar, – vous sollicitez donc l'ouverture immédiate d'un dossier d'AME à titre humanitaire (ou d'une prise en charge des soins urgents) afin qu'aucune facture ne soit mise à votre charge.
Pour maximiser vos chances, apportez dès demain : – le certificat médical récent attestant du diagnostic et de la nécessité de la chimiothérapie, – le passeport et le visa de votre mère, – un justificatif de domicile (votre propre quittance de loyer, facture d'électricité), – si possible, une lettre de votre part rappelant la situation financière précaire et l'urgence médicale.
L'assistante sociale a pour mission d'instruire ces demandes : insistez sur l'urgence et sur le fait que, sans prise en charge immédiate, votre mère ne pourra pas débuter son traitement. Si elle tarde à remplir le dossier, demandez-lui de saisir le service médical de la CPAM ou de déclencher une « provision » au titre des soins urgents : le centre hospitalier avancera les frais sur un compte CPAM qui prendra en charge l'intégralité du séjour et des médicaments.
Si l'AME humanitaire est acceptée, vos droits prennent effet dès la date de dépôt du dossier : veillez donc à remettre tous les documents au plus tôt. En cas de refus ou d'obstacle, vous pouvez demander l'appui du CCAS de votre commune ou d'une association agréée (Cimade, ADOMA...) pour co-signer la demande et relancer la CPAM.
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il y a 1 mois
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