Enfant

Sujet initié par Dorianne/31, il y a 1 jour - 145 vues

Bonjour,

Non, ce que vous décrivez n'est pas considéré comme normal ni adapté à l'intérêt d'un enfant de 3 ans, et oui, un juge peut tout à fait en tenir compte.

Plusieurs éléments sont problématiques du point de vue juridique et psychologique.

D'abord, l'exposition très rapide de votre fille à une nouvelle compagne, alors que la séparation n'est ni officialisée ni stabilisée, n'est pas en soi interdite, mais elle doit être faite avec beaucoup de prudence. À 3 ans, un enfant n'a pas la capacité de comprendre les changements affectifs rapides et cela peut créer une insécurité importante, surtout dans un contexte de séparation conflictuelle.

Ensuite, le fait que votre fille se retrouve la nuit à chercher son père et à le trouver dans le lit avec une autre femme, sans cadre ni explication adaptée, est un élément sérieux. Cela peut être vécu comme un abandon ou une confusion affective, ce que semblent confirmer les troubles que vous décrivez (réveils nocturnes, fatigue, perturbation émotionnelle).

Le point le plus grave juridiquement est le discours tenu par le père. Dévaloriser l'autre parent, opposer "maman méchante" à "la compagne gentille", inciter l'enfant à préférer une tierce personne, faire des projections de vie future avec la nouvelle compagne en excluant implicitement la mère, tout cela s'apparente à une atteinte au lien mère-enfant. Ce type de comportement est très mal perçu par les juges, car il va à l'encontre de l'intérêt de l'enfant et du principe de coparentalité.

Un juge aux affaires familiales prend clairement en compte ce type de comportement. Il ne juge pas la vie sentimentale des parents, mais leur capacité à protéger l'enfant des conflits et à préserver ses repères affectifs. La confusion affective, la dévalorisation de l'autre parent et l'instabilité imposée à un jeune enfant sont des critères examinés.

Il est important que vous commenciez à documenter la situation de manière factuelle. Notez les propos rapportés par votre fille, les troubles observés, les dates, et si possible faites constater ces difficultés par un professionnel (médecin, psychologue, PMI). Cela n'a pas pour but de "charger" le père, mais de montrer l'impact concret sur l'enfant.

Lors d'une procédure devant le juge, ces éléments peuvent conduire à un encadrement plus strict du droit de visite, à des recommandations sur la présentation d'un nouveau compagnon ou d'une nouvelle compagne, voire à des mesures éducatives si nécessaire.

En résumé, ce comportement n'est pas neutre, il peut nuire à votre fille, et oui, un juge pourra en tenir compte s'il est démontré que cela perturbe son équilibre.

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Bonjour,

Non, ce que vous décrivez n'est pas considéré comme normal ni adapté à l'intérêt d'un enfant de 3 ans, et oui, un juge peut clairement en tenir compte.

Sur le principe, un parent a le droit de refaire sa vie. En revanche, il a l'obligation de protéger son enfant et de préserver ses repères affectifs. À cet âge, une relation très récente imposée rapidement à l'enfant, dans un contexte de séparation non stabilisée, peut créer une insécurité importante.

Le fait que votre fille ait cherché son père la nuit et l'ait trouvé dans le lit avec sa nouvelle compagne est un élément sérieux. À 3 ans, cela peut être vécu comme un rejet ou un abandon, surtout si aucun cadre ni explication adaptée n'a été posée.

Le point le plus préoccupant juridiquement est le discours tenu par le père. Dire à un enfant que « maman est méchante », valoriser la nouvelle compagne en opposition à vous, faire des remarques dénigrantes sur votre apparence ou projeter une nouvelle vie en excluant implicitement la mère constitue une atteinte au lien mère-enfant. Ce type de comportement est très mal perçu par les juges, car il va à l'encontre du principe de coparentalité et de l'intérêt supérieur de l'enfant.

Les troubles que vous observez chez votre fille (réveils nocturnes, fatigue, perturbation émotionnelle) sont cohérents avec une confusion affective. Un juge aux affaires familiales ne juge pas la vie sentimentale des parents, mais leur capacité à préserver l'équilibre psychologique de l'enfant. Si le comportement du père perturbe l'enfant, le juge peut en tenir compte.

Il est important de documenter la situation de façon factuelle. Notez les propos rapportés par votre fille, les changements de comportement, les dates, et si possible faites constater ces difficultés par un professionnel de santé ou de la petite enfance. Ces éléments peuvent conduire le juge à encadrer plus strictement le droit de visite ou à rappeler des règles claires concernant la présentation d'un nouveau partenaire.

En résumé, ce comportement n'est pas neutre, il peut nuire à votre fille, et oui, un juge pourra en tenir compte s'il est démontré qu'il y a une atteinte à son équilibre affectif.

Vous pouvez marquer la réponse comme résolue en cliquant sur le bouton vert si elle vous a aidé.