Bonjour,
Votre question soulève un point délicat mais important du droit du travail concernant l’indemnité de fin de contrat (dite indemnité de précarité) en cas de succession de CDD suivie d’un refus de CDI. Pour répondre clairement à votre interrogation : oui, vous pouvez contester l’absence de versement de cette indemnité, car toutes les conditions légales ne semblent pas réunies dans votre cas pour la priver.
Selon l’article L1243-8 du Code du travail, l’indemnité de fin de contrat (10 % des salaires bruts perçus) est due à l’issue d’un CDD, sauf exceptions, notamment si un CDI est proposé et refusé. Toutefois, cette exonération ne s’applique que si le CDI proposé :
Est pour le même poste ou un poste équivalent ;
Comporte une rémunération au moins équivalente ;
Est proposé avant la fin du CDD (ou au plus tard à son échéance) ;
Et que ce refus est clairement établi.
Dans votre situation, vous expliquez que vous avez enchaîné plusieurs CDD sous forme d’avenants, ce qui constitue en effet un seul et même contrat, et que le CDI vous a été proposé seulement après que vous ayez indiqué ne pas vouloir renouveler le contrat. Si la proposition de CDI intervient trop tardivement, elle ne prive pas automatiquement le salarié de son indemnité de précarité.
De plus, le fait que votre contrat n’ait pas de terme précis (ce qui peut être le cas en fonction d’un remplacement ou d’une mission dont la date n’était pas fixée à l’avance) peut aussi jouer. Si le terme du contrat est incertain, alors il ne peut y avoir renonciation implicite à l’indemnité, surtout si la proposition de CDI ne remplit pas les conditions de forme ou de fond exigées par la jurisprudence.
En résumé, si le CDI a été proposé après votre refus de reconduire le contrat, ou sans respect des conditions légales (poste, rémunération, date, etc.), vous avez droit à l’indemnité de précarité, au moins pour le dernier contrat, voire pour l’ensemble si la relation est juridiquement un seul CDD prolongé par avenants. Vous pouvez demander un rappel de cette indemnité à l’amiable, et à défaut, saisir le conseil de prud’hommes.
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il y a 9 heures
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