Cher Monsieur BEDMINSTER,
Pour répondre à votre question concernant la situation de votre ami Marc, la réponse est oui, le Chef d'établissement est tout à fait en droit de refuser la proposition de rupture conventionnelle.
La rupture conventionnelle est un mode de rupture du contrat de travail qui, par définition, repose sur le consentement mutuel de l'employeur et du salarié.
Selon l'article L1237-11 du Code du Travail : "L'employeur et le salarié peuvent convenir en commun des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie."
La formulation "peuvent convenir en commun" signifie explicitement qu'aucun des deux parties (ni l'employeur, ni le salarié) ne peut imposer la rupture conventionnelle à l'autre. Il faut un accord amiable.
Par conséquent, l'employeur n'a pas à justifier son refus d'une rupture conventionnelle. Les motifs qu'il invoque (coût trop élevé, besoin de personnel pour l'encadrement des études) sont ses raisons internes ou économiques, mais ils ne sont pas légalement exigibles pour refuser une rupture conventionnelle. Son simple refus, même sans motif, est suffisant et conforme à la loi.
La proposition d'une indemnité de 500 € en échange d'une démission est une négociation distincte. L'employeur refuse la rupture conventionnelle (qui ouvrirait droit à une indemnité spécifique et au chômage pour le salarié) et propose un arrangement pour que Marc démissionne, ce qui éviterait à l'employeur les coûts et procédures d'un éventuel licenciement ou d'une rupture conventionnelle. C'est à Marc d'accepter ou de refuser cette contre-proposition, ou d'en faire une autre.
En résumé, le Chef d'établissement n'est pas tenu d'accepter une rupture conventionnelle car celle-ci requiert un accord mutuel.
Merci d'indiquer que j'ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
Bonsoir Maitre Yvan BELIGHA.
Je tiens à vous remercier vivement pour cette réponse bien étayée, claire, très précise avec à l'appui l'article du code du travail s'appliquant à la situation de mon ami Marc.
Excellente continuation à vous Maitre yvan BELIGHA.
Bien à vous.
M. BEDMINSTER.
il y a 18 heures
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