Bonjour
Le harcèlement moral se définit par des agissements répétés (insultes, critiques systématiques, mises à l’écart) ayant pour objet ou pour effet une dégradation de vos conditions de travail, susceptible d’altérer votre santé physique ou mentale (article L1152-1 du Code du travail). Sur le plan pénal, ces faits sont également réprimés (article 222-33-2 du Code pénal), avec un maximum de deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.
Votre employeur a une obligation de sécurité de résultat : il doit prévenir le harcèlement en informant ses salariés, en formalisant un règlement intérieur, en formant l’encadrement et en mettant en place une procédure interne d’enquête lors d’un signalement (article L1152-4 du Code du travail). Si, une fois informé, il laisse persister ces comportements ou ne mène pas d’investigation impartiale, sa responsabilité civile et pénale peut être engagée.
Vous disposez d’un droit renforcé en matière de preuve : il suffit de présenter des éléments laissant présumer l’existence du harcèlement (courriels, SMS, attestations, certificats médicaux) et c’est alors à l’employeur de démontrer que ces agissements ne constituent pas un harcèlement (article L1154-1 du Code du travail). Conservez tous vos messages et relevés de temps de travail pour étayer votre dossier, et obtenez, si possible, un certificat du médecin du travail attestant de l’incidence de ces faits sur votre santé.
En interne, commencez par alerter l’employeur ou le service des ressources humaines par écrit, puis le comité social et économique (CSE) ou, à défaut, l’inspection du travail. Vous pouvez également faire valoir votre droit de retrait en cas de danger grave et imminent pour votre santé, sans craindre de sanction. Si aucune mesure n’est prise, vous pouvez saisir le conseil des prud’hommes pour qu’il ordonne la cessation du harcèlement et vous indemnise du préjudice subi.
Parallèlement, rien ne vous empêche de déposer plainte auprès du procureur de la République pour harcèlement moral, afin que la justice pénale sanctionne votre responsable hiérarchique. Vous pouvez aussi, selon l’évolution de votre état de santé et la gravité des faits, demander une référé-mesure utile devant le conseil des prud’hommes pour obtenir rapidement d’éventuelles injonctions (interdiction de contact, aménagement de poste).
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il y a 4 jours
Bonjour,
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Bien à vous
il y a 4 jours
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