Cher Monsieur,
Oui, ce type de question, bien que ne visant pas directement à vous faire avouer un fait, peut être considérée comme une question stratégique ou d'appréciation de la part d'un officier de police judiciaire (OPJ).
Voici pourquoi et comment l'interpréter :
Pourquoi un OPJ pourrait poser une telle question ?
Évaluer votre degré de connaissance : L'OPJ cherche à savoir si vous êtes une personne naïve, manipulable, ou au contraire quelqu'un qui semble avoir une certaine connaissance du système judiciaire, voire qui pourrait être impliqué dans des affaires récurrentes.
Tester votre honnêteté et votre crédibilité : Si vous prétendez tout connaître alors que ce n'est pas le cas, ou si vous montrez une ignorance totale sur des points évidents, cela peut influencer la perception de l'OPJ sur la sincérité de vos déclarations.
Comprendre votre état d'esprit : Votre réponse peut révéler votre attitude face à la procédure : êtes-vous coopératif, méfiant, stressé, détaché ?
Préparer le terrain : L'OPJ pourrait vouloir s'assurer que vous comprenez bien vos droits qui vous ont été notifiés (droit au silence, droit à l'avocat, etc.), ou anticiper d'éventuels arguments de défense basés sur une prétendue ignorance des règles.
Est-ce un "piège" ?
Ce n'est pas un piège au sens où la réponse "oui" ou "non" en elle-même ne vous incrimine pas directement. Cependant, c'est une question qui peut vous mettre mal à l'aise et dont la réponse peut être mal interprétée ou utilisée par l'OPJ pour se faire une idée de votre profil.
Rappelez-vous le principe juridique : "Nul n'est censé ignorer la loi." Cela signifie que, même si vous ne connaissez pas une loi spécifique, vous êtes censé la respecter et votre ignorance ne vous exonère pas de votre responsabilité pénale. L'OPJ est bien conscient de cela.
Comment répondre à une telle question ?
La meilleure approche est d'être prudent(e), honnête, et de vous concentrer sur vos droits et les faits.
Évitez de bluffer : Ne prétendez pas être un expert en droit si ce n'est pas le cas.
Restez factuel :
Une réponse comme : "Je ne suis pas juriste, mais je comprends que je suis tenu(e) de respecter les lois, et je suis à votre disposition pour répondre aux questions concernant cette affaire, dans le respect de mes droits."
Ou : "Je connais mes droits fondamentaux en tant que personne interrogée (droit au silence, droit à l'avocat), et je m'y tiens."
Si vous avez été informé(e) de vos droits au début de l'audition, vous pouvez dire : "J'ai bien pris connaissance des droits que vous m'avez notifiés en début d'audition."
Ne vous justifiez pas outre mesure : Une réponse simple et directe est préférable.
Concentrez-vous sur l'objet de l'audition : L'OPJ est là pour recueillir des faits, pas pour tester vos connaissances juridiques.
En résumé, ce n'est pas un piège qui vous fera chuter directement, mais c'est une question qui vous invite à la prudence et à la clarté dans votre communication avec les forces de l'ordre.
Merci d'indiquer que j'ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 2 semaines
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