Bonjour
Dans le cadre d’un divorce, le juge aux affaires familiales examine plusieurs aspects : la rupture du lien conjugal, les conséquences sur les enfants, le partage des biens, et surtout la disparité économique entre les époux.
Le fait que vous ayez assumé une part importante de la charge familiale — congé parental, soutien à la carrière de votre épouse — est un élément fondamental dans l’évaluation de vos droits patrimoniaux et extrapatrimoniaux.
Concernant la maison, si vous êtes propriétaire à hauteur de 40 %, cette part vous revient juridiquement, peu importe la répartition des revenus. Ce que votre épouse considère comme “généreux” n’a pas d’incidence légale : c’est la répartition inscrite dans l’acte d’achat ou le régime matrimonial qui fait foi.
En revanche, si vous avez contribué à des travaux, à l’entretien ou à des charges non prises en compte dans cette répartition, vous pouvez demander une compensation financière lors de la liquidation du patrimoine.
Sur le plan des prestations complémentaires, vous pouvez demander une prestation compensatoire. Elle vise à compenser la baisse de niveau de vie que vous pourriez subir du fait du divorce, notamment si vous avez sacrifié votre carrière pour la vie familiale.
Le juge prendra en compte :
La durée de la vie commune (15 ans est significatif) ;
Votre âge et votre situation professionnelle ;
Les conséquences de vos choix familiaux sur votre carrière ;
La disparité de revenus entre vous et votre épouse ;
Votre rôle dans l’éducation des enfants et le soutien à la carrière de votre épouse.
Cette prestation peut être versée sous forme de capital ou de rente, et elle est indépendante de votre part dans la maison.
Concernant le type de divorce, plusieurs options existent :
Si votre épouse est d’accord sur la séparation et ses conséquences, le
divorce par consentement mutuel est le plus rapide et le moins coûteux.
Si vous êtes d’accord sur le principe mais pas sur les conséquences (garde, pension, partage), le divorce accepté est adapté.
Si vous estimez que son comportement (relation ouverte imposée, dévalorisation de votre rôle familial) constitue une violation des devoirs conjugaux, vous pouvez envisager un divorce pour faute, mais cela nécessite des preuves et peut être plus conflictuel5.
Enfin, si vous vivez déjà séparés depuis plus d’un an, le divorce pour altération définitive du lien conjugal est possible sans avoir à prouver une faute.
En résumé :
Vous avez des droits sur la maison selon votre quote-part.
Vous pouvez demander une prestation compensatoire pour compenser votre sacrifice professionnel.
Le type de divorce dépendra du niveau d’accord avec votre épouse, mais vous avez plusieurs options selon votre stratégie.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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