Merci beaucoup pour votre réponse très détaillée.
J’ai toutefois une interrogation à propos d’un point que j’ai lu sur le forum :
« La seule possibilité du changement d'employeur lors de la première année de délivrance du titre de séjour, et qui n'aboutirait pas automatiquement au refus de renouvellement, est lorsque le salarié s’est involontairement privé d’emploi. Cela ne concerne ni la démission, ni la prise d’acte, ni la rupture conventionnelle. »
Cela me laisse un doute :
y a-t-il eu des évolutions juridiques ou pratiques récentes permettant tout de même un changement d’employeur durant la première année même dans le cadre d’une rupture conventionnelle (ou une démission) en déposant une autorisation de travail sans que cela n’entraîne un risque juridique ou administratif ?
Merci pour votre réponse.
il y a 5 heures
Bonjour
Lorsqu’un ressortissant étranger détient un titre de séjour “salarié” et souhaite changer d’employeur durant la première année, il doit obligatoirement obtenir une nouvelle autorisation de travail. Cette exigence vise à garantir que le contrat initial ayant justifié la délivrance du titre a bien été respecté, et que le changement ne constitue pas une fraude ou une utilisation abusive du système.
Le texte précise que ce changement ne peut être autorisé que si le salarié est involontairement privé d’emploi — donc en cas de licenciement, fin de période d’essai à l’initiative de l’employeur, ou fin de contrat non renouvelé.
En revanche, une démission ou une rupture conventionnelle, qui implique un accord mutuel, sont considérées comme des ruptures volontaires, ce qui peut entraîner un refus d’autorisation, voire de renouvellement du titre de séjour.
Cela dit, les pratiques administratives ne sont pas toujours rigides, et dans certains cas, les préfectures peuvent faire preuve de souplesse. Par exemple, si le contrat initial n’a jamais été réellement exécuté (comme dans votre cas, avec une absence de mission ou de salaire), et que la rupture conventionnelle vise à permettre une embauche effective ailleurs, l’administration peut accepter la demande à condition que le dossier soit très bien argumenté.
Vous devrez démontrer que cette rupture conventionnelle est en réalité subie, ou que la première entreprise n’a pas respecté ses engagements, ce qui vous a contraint à chercher une solution pour éviter une précarisation.
Ce genre de dossier requiert une approche juridique solide et des pièces justificatives (absence de mission, attestations, correspondance interne, etc.).
Il n’y a donc pas eu d’évolution juridique formelle autorisant un changement d’employeur libre dans la première année, mais des exceptions peuvent être acceptées en pratique si la situation est bien documentée et présentée comme une perte d’emploi involontaire déguisée.
Il est vivement conseillé de vous faire accompagner par un avocat ou une association spécialisée pour sécuriser cette démarche auprès de la préfecture.
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
Merci d’indiquer la question comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT
il y a 1 heure
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