Bonjour,
Les questions de votre collègue sont très pertinentes, notamment dans un contexte où les offres en ligne se multiplient. Voici des éléments de réponse, de façon claire et utile :
1) Assurance en ligne : moins chère, mais fiable ?
Oui, une assurance habitation souscrite en ligne a la même valeur juridique qu'une assurance "classique", dès lors qu’elle est agréée en France.
➡️ La différence de prix s’explique souvent par l’absence de locaux, de personnel en agence, ou par des garanties parfois un peu plus limitées.
Mais en cas de sinistre, l'assureur est tenu aux mêmes obligations qu’un assureur traditionnel :
– Traitement du dossier dans les délais
– Expertise
– Indemnisation selon les garanties prévues au contrat
L’essentiel est de bien lire les conditions générales et de vérifier la solidité de l’assureur (regarder les avis, et si possible opter pour un assureur bien établi ou recommandé).
2) Que se passe-t-il en cas de décès de l’assuré ?
Le contrat d’assurance ne s’éteint pas automatiquement au décès.
➡️ En principe, le contrat se poursuit au bénéfice des héritiers ou occupants du logement, sauf résiliation expresse.
Donc si un sinistre survient après le décès de votre collègue (par exemple un incendie), l’assurance pourra prendre en charge les réparations, tant que :
– Le contrat est toujours en cours
– Les cotisations ont été payées
– Le bien n’a pas été modifié ou laissé à l’abandon
Il est donc essentiel que sa sœur préserve ce contrat après le décès, quitte à se rapprocher de l’assureur pour se faire reconnaître comme assurée ou cooccupante.
3) Peut-on se voir refuser une assurance habitation après une période sans couverture ?
Un assureur a le droit de refuser une souscription, notamment s’il estime qu’il y a un risque aggravé :
– Maison restée longtemps inoccupée
– Passif d’impayés
– Profil jugé "à risque" (antécédents de sinistres, etc.)
Cependant, un refus n’est pas systématique. Il est possible de :
– Fournir des justificatifs sur l’état du logement
– Se tourner vers un autre assureur, voire passer par le Bureau central de tarification (BCT) si plusieurs refus sont opposés (procédure rare mais possible)
En résumé : assurance en ligne ou classique, ce qui compte, c’est le contenu du contrat et la réputation de l’assureur. Et même dans les cas de décès ou d’interruption passée, il y a des solutions, à condition de bien anticiper.
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le BOUTON VERT svp.
Bon courage !
Cordialement,
Me KAYEMBE
Avocat au Barreau de Paris
il y a 2 heures
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