Merci beaucoup Maître, comme à votre habitude, votre réponse est éclairante.
J'espère obtenir de mon administration qu'elle accepte de prolonger ma PPR .
Toutefois, si tel n'est pas le cas, je peux difficilement me permettre d'attendre encore une décision du TA, qui risque d'être très longue, entraînant encore une situation statutaire bancale, encore sans rémunération...et j'ai hâte de pouvoir reprendre le chemin du travail..
Aussi, si je propose de rester sur une position de Dors jusqu'à la décision administrative de début de PPR , peut être aurais je plus de chance de voir accepter une PPR effective d'un an ? Malgré le fait que cela ne repose sur aucun texte de loi ?
Je vous remercie
il y a 4 jours
Je comprends tout à fait votre souhait de sortir de cette situation d'incertitude et de retrouver rapidement le chemin du travail. Cependant, l'idée de proposer de rester en position de DORS en attendant une décision est une stratégie très risquée et fortement déconseillée.
Voici pourquoi cette approche pourrait se retourner contre vous et la meilleure façon d'agir.
Le risque de votre proposition
Vous acceptez une situation illégale : Le statut "DORS" que vous mentionnez est une situation de fait, qui ne repose sur aucun texte de loi. En la proposant, vous donnez à l'administration une excuse pour vous maintenir dans une position statutaire précaire, sans salaire et sans couverture sociale, sans être contrainte par la loi.
Vous perdez tout levier juridique : Votre force réside dans le fait que l'administration est en faute pour ne pas vous avoir notifié la décision du comité médical. Si vous proposez vous-même une solution non conforme au droit, vous perdriez l'argument de leur manquement et vous seriez entièrement à leur merci.
Aucune garantie : L'administration n'a aucune obligation d'accepter votre proposition. Elle pourrait simplement ignorer votre demande et continuer à faire traîner la situation, vous laissant sans recours.
La bonne stratégie : L'action et la fermeté juridique
La seule manière de garantir que vos droits soient respectés et d'obtenir les 12 mois de PPR est de vous appuyer sur le droit, car il est de votre côté.
Refuser la proposition de l'administration : Répondez par écrit (de préférence en recommandé avec accusé de réception) à la proposition de PPR rétroactive. Expliquez que vous ne pouvez l'accepter car la rétroactivité vous priverait de six mois de formation et de stages, ce qui est contraire à l'objet de la PPR.
Mettez-la en demeure : Dans ce même courrier, exigez qu'elle vous notifie un arrêté de PPR prenant effet à la date de réception de votre courrier ou à une date ultérieure, vous permettant de bénéficier des 12 mois complets. Mentionnez que le défaut de notification de la décision du comité médical est une faute de l'administration qui ne saurait vous être opposée.
Envisagez le référé mesures utiles : Si l'administration refuse ou ne répond pas, il ne faut pas attendre des mois. Saisissez le tribunal administratif en référé mesures utiles. Cette procédure d'urgence peut vous permettre d'obtenir une ordonnance du juge qui contraindra l'administration à vous mettre en situation de PPR effective et rémunérée, sans attendre un jugement sur le fond.
En résumé, la solution la plus rapide et la plus sûre est de maintenir votre position juridique forte. C'est l'administration qui est en faute, et c'est à elle de réparer son erreur.
il y a 4 jours
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