Bonjour Maître,
Merci beaucoup pour votre réponse très complète.
Pour préciser la nature des œuvres concernées : il s'agit de créations graphiques (logos, maquettes web, chartes visuelles, univers graphiques, etc.) que j'ai réalisées seule, en partie et la majorité sur mon propre matériel, à partir de briefs très généraux fournis par l'employeur.
Les briefs contenaient uniquement des orientations et inspirations (objectifs, ton, univers visuel souhaité), sans contenu détaillé (comme des textes etc..) ni direction précise. J'ai donc conçu et produit l'ensemble des éléments graphiques de manière autonome, depuis la recherche créative jusqu'aux livrables finaux. Etant la seule et unique graphiste de l'entreprise.
Dans ce contexte, je souhaiterais savoir :
si ces créations relèvent bien de mon droit d'auteur en l'absence de clause de cession dans le contrat,
si je peux les présenter dans mon portfolio (en version anonymisée tant que les projets ne sont pas publiés),
et, inversement, ce que l'entreprise est en droit d'en faire sans cession formelle.
Merci encore pour votre éclairage.
Bien cordialement
il y a 7 heures
Oui ces créations vous appartiennent si encore celle-ci sont originales et portent votre empreinte et que les instructions donnés par votre employeur n'ont pas été de nature à empêcher les œuvres de porter une certaine singularité.
Votre employeur peut seulement soutenir, soit qu'il a acquis les droits (et cela ne peut se faire par le simple contrat de travail) soit que les œuvres créées ne sont pas originales et donc ne sont pas protégées par le droit d'auteur.
Vous pouvez les montrer sur votre portefolio en évitant de reproduire si possible la propriété intellectuelle dont vous n'avez pas les droits (ex: la marque en tant que dénomination).
Pour le reste, un logo créé par un salarié, protégé par le droit d'auteur, ne peut être exploité par l'employeur en dehors de toute cession expresse des droits patrimoniaux, sauf s'il s'agit d'une œuvre collective ou d'un secteur bénéficiant d'une dévolution légale des droits (logiciels et presse). À défaut, l'exploitation non autorisée constitue une contrefaçon, engageant la responsabilité civile de l'employeur.
La jurisprudence exige la preuve de l'originalité de l'œuvre et de la titularité des droits pour que le salarié puisse s'opposer à l'exploitation.
il y a 4 heures
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