Cher Monsieur,
La question de la prescription est une question particulièrement délicate.
Comme vous l'avez relevé à juste titre, la prescription en matière de discrimination ou de harcèlement est effectivement et incontestablement de 5 ans, peu importe l'objet de cette discrimination ou de ce harcèlement (salaire, santé, etc.).
En revanche, le point de départ de l'action en réparation de la discrimination est différent de celui de l'action en réparation d'un harcèlement.
En matière de discrimination, le point de départ de l'action court à compter de la révélation des faits discriminants, comme le précise l'article L 1134-5 du code du travail :
"L'action en réparation du préjudice résultant d'une discrimination se prescrit par cinq ans à compter de la révélation de la discrimination."
Le terme « révélation » doit être entendu comme le moment où la victime a connaissance du manquement fautif et du préjudice en résultant.
La Cour de cassation a récemment précisé que la victime a connaissance du préjudice résultant de la discrimination au moment où les effets de celle-ci ont cessé.
Ce point de départ est donc fixé au cas par cas.
En matière de harcèlement, les choses sont, en revanche, plus simple.
En effet, la Cour de Cassation considère que la prescription quinquennale court à compter du dernier fait de harcèlement.
Je reste à votre disposition pour toute autre information que vous pourriez souhaiter,
Alexia LAKABI
il y a 3 ans
Bonjour,
Il me semble que le prescription est désormais de 30 ans pour la discrimination au vu de la jurisprudence suivante :
Soc. 31 mars 2021, F-P, n° 19-22.557
Est ce bien cela ?
Cordialement
il y a 3 ans
Madame,
La prescription en matière de discrimination était de 30 ans avant la loi du 17 juin 2008.
Depuis cette loi, elle est de 5 ans.
L'arrêt que vous citez fait, en partie, application des dispositions anciennes.
Cordialement,
Alexia LAKABI
il y a 3 ans