Bonjour,
Votre souffrance est réelle et profondément légitime. Vous avez l’autorité parentale et la garde exclusive de votre fille, et pourtant vous vous retrouvez dans une situation inversée, où elle reste chez son père, sans que celui-ci vous tienne informée, sans respect des décisions judiciaires, et sans que votre lien maternel soit honoré. Ce que vous vivez est injuste, d’autant plus que vous faites preuve d’écoute, de patience et de bienveillance, même dans un contexte marqué par des antécédents de violences conjugales.
Le fait que votre fille préfère rester chez son père ne peut, à elle seule, remettre en cause la garde exclusive que vous avez obtenue. Le père est donc en infraction au regard de la décision de justice, notamment s’il entrave votre droit d’hébergement et de communication avec votre enfant. En tant que parent titulaire de l’autorité parentale exclusive, vous êtes en droit d’exiger le respect du jugement et de demander que votre fille vous soit rendue conformément à vos droits. À défaut, vous pouvez saisir le juge aux affaires familiales (JAF) pour faire exécuter la décision ou demander une modification du mode de garde si la situation devient figée.
Cependant, dans une période aussi délicate pour votre fille (proche du brevet des collèges, début d’adolescence, nouvelles attaches sociales), il est compréhensible que vous ne souhaitiez pas faire pression. C’est une preuve de maturité et d’amour. Mais cela ne doit pas conduire à l’effacement de votre rôle de mère. Vous pouvez tenter une médiation familiale, si le père accepte, afin de rétablir une communication et trouver un terrain d’entente. Sinon, vous devrez envisager de saisir le tribunal, non pas pour contraindre votre fille, mais pour protéger votre lien parental, car son effacement progressif est un vrai danger affectif et juridique.
Le comportement du père, qui semble encourager cette rupture de lien, peut être qualifié de détournement d’enfant ou d’entrave à l’exercice de l’autorité parentale, en particulier s’il refuse de vous transmettre des informations scolaires ou médicales. N’hésitez pas à faire constater ces faits, à les documenter (messages restés sans réponse, absences de communication) et à les transmettre à un avocat.
Vous avez montré une retenue admirable, notamment en n'exigeant pas les 4000 euros de dommages et intérêts. Mais vous n’êtes pas obligée de subir davantage. Votre place de mère mérite d’être restaurée. Il est temps que le cadre légal et affectif soit respecté, pour vous et pour votre fille, qui a besoin des deux parents, dans des repères sains et équilibrés.
Je vous souhaite beaucoup de courage et reste à votre écoute si vous souhaitez un accompagnement pour rédiger une requête au JAF ou une médiation.
Merci de bien vouloir confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît.
il y a 1 jour
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus