Bonjour
En vertu de la loi Badinter du 5 juillet 1985, votre compagne, en tant que passagère non conductrice d’un véhicule impliqué dans un accident de la circulation, bénéficie d’un droit à indemnisation intégrale, sauf dans des cas très exceptionnels.
La loi prévoit que les victimes non conductrices (passagers, piétons, cyclistes) doivent être indemnisées sans que leur propre faute puisse leur être opposée, sauf si cette faute est inexcusable et la cause exclusive de l’accident, ce qui est extrêmement rare.
Le fait que vous conduisiez sans permis ou que l’autre conducteur soit sous stupéfiants n’a pas d’incidence sur son droit à réparation : elle est juridiquement protégée par son statut de victime non conductrice.
Concernant le contrat d’assurance souscrit auprès de la GMF, vous soulevez un point fondamental : votre compagne est placée sous curatelle renforcée, ce qui signifie qu’elle ne peut pas conclure seule certains actes juridiques, notamment ceux ayant une portée patrimoniale ou contractuelle significative.
Selon les articles 440, 467 et 469 du Code civil, la souscription d’un contrat d’assurance par une personne sous curatelle renforcée sans l’assistance du curateur et sans autorisation du juge des tutelles peut être considérée comme nulle ou annulable. Si le contrat n’a pas été signé par elle-même ou validé par les autorités compétentes, il est juridiquement contestable, et ses clauses ne peuvent lui être opposées.
De plus, la déclaration de sinistre faite par le curateur (son père) sans mandat ni consentement de votre compagne, et avec des informations erronées (lieu et heure modifiés), est problématique.
Une déclaration viciée peut être considérée comme non opposable à la victime, surtout si elle n’a pas été faite dans son intérêt ou avec son accord. Cela affaiblit la position de l’assureur s’il tente de limiter ou refuser l’indemnisation sur cette base.
En conclusion, oui, votre compagne doit être indemnisée intégralement en tant que victime non conductrice, et aucune clause contractuelle issue d’un contrat juridiquement nul ou vicié ne peut lui être opposée. Si la GMF persiste à refuser ou limiter l’indemnisation, il est fortement recommandé de saisir un avocat spécialisé en droit du dommage corporel ou de contacter une association d’aide aux victimes comme l’AIVF, qui peut vous accompagner dans la procédure
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
Merci d’indiquer la question comme résolue en cliquant sur le BOUTON VERT
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il y a 1 jour
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