Bonjour
Votre demande n’est pas du tout « peine perdue » : l’intérêt légitime exigé par l’article 60 du Code civil pour un changement ou une inversion de prénoms peut être reconnu dans des situations où l’usage prolongé d’un prénom différent de l’ordre officiel est établi, ou lorsque le prénom officiel vous cause un préjudice moral ou social2.
Dans votre cas, plusieurs éléments peuvent jouer en votre faveur :
Vous utilisez votre prénom usuel depuis près de 30 ans, ce qui constitue un usage prolongé et constant.
Vous disposez de documents officiels (avis d’imposition, pièces administratives) qui attestent de cet usage sur une longue période.
Vous avez une raison personnelle forte et ancienne de ne pas utiliser votre premier prénom de naissance, liée à votre histoire familiale.
Pour constituer votre dossier, il faudra :
Fournir la preuve de l’usage prolongé : vos avis d’imposition depuis 1996, documents administratifs récents, correspondances officielles, attestations d’organismes (banque, assurance, employeur).
Expliquer clairement la motivation : rédiger une note exposant votre rupture familiale, le fait que ce prénom ne correspond pas à votre identité vécue, et que vous êtes connue socialement et administrativement sous l’autre prénom.
Montrer la cohérence et l’absence de préjudice pour les tiers : préciser que l’inversion ne crée pas de confusion juridique et ne porte atteinte à personne.
Même sans témoignages d’amis, un dossier solide peut être accepté si les preuves écrites sont nombreuses et continues dans le temps. Si l’officier d’état civil estime que l’intérêt légitime n’est pas évident, il transmettra au procureur de la République ; en cas de refus, vous pourrez saisir le juge aux affaires familiales, qui appréciera souvent plus largement la notion d’intérêt légitime, notamment en présence d’un usage constant
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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