Merci pour votre réponse, la désignation de l’expert est elle prise en compte ou l’expertise ?
Car j’ai reçu un mail pour prendre rendez-vous vous avec l’expert le 1er août 2023 mais l’expertise a eu lieu au mois d’août 2024
il y a 2 jours
Bonjour,
Je comprends votre situation. Votre analyse de la situation est correcte et votre assureur semble commettre une erreur de droit.
Le refus est-il légalement fondé ou contestable ?
Votre assureur a tort. Son refus d'indemnisation pour cause de prescription est légalement contestable.
Selon l'article L114-1 du Code des assurances, le délai de prescription pour un sinistre est de deux ans. Ce délai démarre à compter de la date du sinistre, soit le 13 juillet 2023.
Cependant, comme vous l'avez vous-même souligné, la loi prévoit des cas d'interruption de la prescription (Article L114-2). L'interruption a pour effet d'effacer le délai déjà écoulé et de faire repartir un nouveau délai de deux ans. Les actions qui interrompent ce délai sont notamment :
La désignation d'un expert par l'assureur.
Les pourparlers ou les échanges écrits qui reconnaissent le droit de la victime.
Dans votre cas, la désignation d'un expert le 1er août 2023, ainsi que l'expertise elle-même réalisée le 5 août 2024, constituent des actes qui interrompent le délai de prescription.
Le délai a commencé le 13 juillet 2023.
Il a été interrompu le 1er août 2023 (dès la désignation de l'expert). Un nouveau délai de deux ans a alors commencé à courir.
Il a été interrompu une seconde fois le 5 août 2024 (au moment de l'expertise). Un nouveau délai de deux ans a donc redémarré à partir de cette date.
Votre dossier est donc parfaitement valide jusqu'au 5 août 2026 au moins. Le refus de votre assureur est manifestement non fondé.
Quelle est la meilleure procédure ?
Mise en demeure (par courrier recommandé) : C'est la première étape et la plus efficace. Adressez une lettre de mise en demeure à votre assureur, à l'attention du service réclamation. Dans cette lettre, rappelez le contexte, citez clairement les dates (date du sinistre, date de désignation de l'expert, date de l'expertise) et invoquez l'article L114-2 du Code des assurances pour contester la prescription. Exigez la réouverture de votre dossier et le règlement de votre indemnisation.
Médiateur de l'assurance : Si le service réclamation refuse, vous avez le droit de saisir de nouveau le médiateur. Le fait qu'il ait clôturé le dossier pour manque de justificatifs ne s'applique plus, puisque vous avez désormais le rapport d'expertise, qui est la preuve la plus solide.
Action judiciaire : En dernier recours, si le médiateur n'obtient pas gain de cause, vous pouvez entamer une action en justice. C'est une procédure plus longue, mais les chances de succès, au vu des éléments que vous avez, sont très élevées.
Désignation de l'expert ou expertise ?
Comme expliqué précédemment, la désignation de l'expert est l'acte qui a interrompu la prescription. L'expertise elle-même, qui a eu lieu près d'un an plus tard, est une preuve supplémentaire de cette interruption. Dans tous les cas, la désignation de l'expert par l'assureur est l'élément qui vous donne raison.
Merci d’indiquer que j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 2 jours
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