Bonjour,
Si votre conjoint ne souhaite pas quitter l'entreprise et n'a aucun projet pour la suite, je conseille de refuser la rupture conventionnelle.
Cela étant précisé, la rupture conventionnelle permet de bénéficier d'une indemnité au moins égale à l'indemnité légale de licenciement, soit 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté.
Au-delà, il revient aux parties de négocier, un tel contexte devant ici permettre à votre conjoint de négocier une indemnité supérieure au minimum légal, l'employeur étant clairement "en demande".
A titre purement informatif, vous pouvez consulter le barème d'indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse issu des ordonnances Macron, qui prévoit une indemnité allant de 3 à 10 mois de salaire pour un salarié de 10 ans d'ancienneté.
Je suis à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
Si j'ai répondu à votre question, merci de l'indiquer sur le site.
Denis JANIN
Avocat
il y a 7 ans
Tout d'abord merci beaucoup pour votre réponse, qui répond en grande partie à ma question.
J'ai cependant quelques précisions à demander.
Mon conjoint ne souhaitait effectivement pas quitter l'entreprise. Ce n'est pas sur par contre qu'il souhaite aujourd'hui y rester s'il doit en venir aux Prud'hommes et que le juge annule le licenciement. Il n'a plus vraiment confiance désormais et a surtout peur de subir des pressions/harcèlements par la suite dont le but serait de le pousser à la démission ou à demander lui même une rupture de contrat. Aura t il le droit de refuser cette proposition du juge?
Les salaires sur lesquels se font les négociations correspondent elles toujours au salaire brut?
J'ai regardé le barème en question, mais un point n'est pas encore tout à fait clair pour moi: les indemnités évoquées ici correspondent elles bien à des indemnités supplémentaires (et donc indemnité légale "de base" non comprise) ?
il y a 7 ans
Même si le licenciement est annulé, le juge ne peut jamais imposer la réintégration du salarié dans l'entreprise, seul ce dernier pouvant en faire la demande.
Par ailleurs, les négociations sont en effet toujours menées sur la base du salaire brut.
Enfin, comme vous l'avez relevé, le barème d'indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse fait effectivement abstraction de l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement. La somme allouée en fonction de ce barème s'ajoute donc à l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement éventuellement perçue (cette indemnité n'étant pas due en cas de licenciement pour faute grave ou lourde).
J'espère avoir répondu à vos différentes interrogations.
Denis JANIN
Avocat
C'est parfait, merci d'avoir pris sur votre temps pour répondre à mes questions!
Bonne fin de journée!
il y a 7 ans
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