Bonjour,
Votre situation soulève des questions légitimes, surtout au regard de l’absence d’effort d’aménagement ou de reclassement. Voici quelques repères pour vous guider 👇
❌ 1. Que se passe-t-il si vous refusez la rupture conventionnelle ?
La rupture conventionnelle est entièrement facultative : si vous refusez de la signer, l’entreprise ne peut pas vous y contraindre.
Elle devra alors choisir entre :
– vous maintenir dans le poste,
– ou envisager un licenciement, qu’elle devra motiver et justifier, notamment par un motif personnel réel et sérieux (ex : insuffisance professionnelle avérée).
Mais attention : un licenciement pour insuffisance doit être précédé d’évaluations objectives, d’un accompagnement, voire d’un avertissement. Un simple désaccord sur vos compétences ne suffit pas juridiquement.
📌 2. Vos droits en cas de licenciement
En cas de licenciement pour motif personnel :
– Vous percevez l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement,
– Vous avez droit aux allocations chômage,
– Mais vous pouvez contester le motif devant le conseil de prud’hommes si vous estimez que l’entreprise n’a pas rempli ses obligations (adaptation du poste, reclassement, etc.).
🤝 3. Ce que vous pouvez négocier dans une rupture conventionnelle
– Une indemnité spécifique : le minimum est l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement, mais vous pouvez négocier un montant supérieur,
– Le préavis : vous pouvez convenir de rester en poste pendant un certain temps ou de partir rapidement,
– L’accès aux allocations chômage est automatique après une rupture conventionnelle validée par la DREETS (sauf fraude),
– Éventuellement : clause de confidentialité, de non-dénigrement, lettre de recommandation, portabilité des droits mutuelle/prévoyance, etc.
💶 4. Quel montant demander avec 2 ans et 2 mois d’ancienneté ?
L’indemnité légale est de :
– 1/4 de mois de salaire brut par année pour les 10 premières années,
– Ce qui vous donne environ 0,55 mois de salaire brut (à titre indicatif).
💡 Mais dans votre cas, compte tenu du contexte (absence de reclassement, pressions indirectes), il est légitime de demander un complément. Une indemnité totale équivalente à 1,5 à 2 mois de salaire brut serait une base raisonnable de négociation, voire un peu plus selon les risques juridiques que l’employeur veut éviter.
Je vous conseille de ne rien signer dans la précipitation et de vous faire accompagner pour sécuriser la rédaction et la négociation.
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le BOUTON VERT svp.
Bon courage !
Cordialement,
Me KAYEMBE
Avocat au Barreau de Paris
il y a 6 jours
Bonjour,
Je vous remercie d’indiquer si j’ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
Bien à vous
il y a 6 jours
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